Les échanges commerciaux russo-turcs atteindront 11 milliards de dollars en 2004

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MOSCOU, 30 novembre - RIA Novosti. Les échanges commerciaux russo-turcs atteindront 11 milliards de dollars en 2004. Le ministre russe de l'Industrie et de l'énergie Victor Khristenko a cité ces chiffres mardi au terme de la 6e réunion de la commission intergouvernementale russo-turque pour la coopération commerciale et économique.

"Si on y ajoute le chiffre d'affaires du commerce de navette, le tourisme et le bâtiment, on aura un volume encore plus impressionnant de plus de 15 milliards de dollars", a indiqué M.Khristenko.

La Turquie est l'un des meilleurs partenaires commerciaux de la Russie tout comme la Russie l'est pour la Turquie.

La commission s'est penchée sur les moyens de diversifier le commerce et d'augmenter la part des produits manufacturés.

"Côté russe, il s'agit des voitures, des équipements pour le secteur énergétique et des produits de l'industrie aéronautique", a précisé le ministre.

Les deux parties sont intéressées à promouvoir les investissements. La Turquie a déjà investi plus de 2 milliards de dollars en Russie.

"La Russie est aussi intéressée aux investissements en Turquie". Le secteur combustibles-énergie est le plus prometteur, de l'avis du ministre. Les sociétés russes souhaitent participer à la privatisation des installations énergétiques, les entreprises de transformation de pétrole et de gaz turques.

Le ministre d'État turc Kursad Tuzmen, coprésident de la commission, espère que les échanges commerciaux russo-turcs atteindraient 20 milliards de dollars dans trois ans.

"Nous avons pris de bonnes décisions en prévision de la visite du président russe Vladimir Poutine en Turquie (5-6 décembre). Elles encourageront le dialogue au sommet", a-t-il indiqué.

La Russie a offert son assistance à la Turquie dans l'optimisation de la navigation dans le détroit du Bosphore. "La congestion du détroit crée des problèmes pour la partie turque", a expliqué M.Khristenko.

Les spécialistes russes ont une grande expérience de règlement de tels problèmes, selon lui.

La commission a notamment examiné d'éventuelles voies terrestres de contournement du détroit. La Turquie a proposé plusieurs variantes de construction d'oléoducs sur son territoire.

"Nous avons 12 projets de contournement du détroit. Un nouveau projet apparaît tous les ans", a noté le ministre russe.

"L'économie du projet" sera le critère déterminant pour la construction des pipelines. "Le coût de transport de pétrole par la voie de contournement ne doit pas dépasser celui de transport par le détroit". Cela implique la mise en place d'un régime de préférences par les pays qui accueilleront l'oléoduc.

"Ce n'est pas une question simple. Nous poursuivrons notre discussion à ce sujet tout en maintenant un régime de navigation fiable et sécuritaire par le détroit du Bosphore", a conclu le ministre russe.

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