La vente est programmée pour le 19 décembre 2004 en vue de recouvrir les réclamations fiscales contre Yukos. Pour les 76, 79% des titres de Yuganskneftegaz, le gouvernement russe a fixé une mise à prix à hauteur de 8,6 milliards de dollars.
Selon le communiqué de S&P, la note quittera la rubrique CreditWatch dès que les nuages se dissiperont sur l'issue des enchères, le montant définitif et la participation Gazprom à l'opération.
"La mise sous surveillance reflètent les incertitudes sur la tactique de Gazprom et de son principal actionnaire, la Fédération de Russie, vis-à-vis de cette transaction et d'autres absorptions, les appétits de Gazprom dans le financement à long terme et ses possibilités de compter sur le soutien financier du gouvernement russe", a indiqué l'analyste de S&P, Elena Anankina.
Les notes de Gazprom seront révisées à la hausse avec l'apparition de signes substantiels d'un soutien public, en particulier si le gouvernement parvient à élargir de 38% à 51% sa participation dans Gazprom.
Selon des experts, Gazprom pourra ainsi élargir et diversifier ses actifs, mais aussi renforcer sa résistance à la baisse des prix des hydrocarbures. Comme beaucoup d'autres compagnies pétrolières, Yuganskneftegansk se caractérise par une plus grande résistance à ce risque par rapport aux compagnies gazières en raison de prix du gaz peu élevés sur le marché intérieur.