Le secteur bancaire se développe plus rapidement que l'économie dans son ensemble, a-t-il souligné avant de rappeler que le PIB s'était accru de 7,3% en 2003 et qu'en 2004 sa croissance serait comparable à celle de l'année dernière.
Les actifs bancaires ont progressé de 17,8%, les capitaux des banques de 11,4% et les crédits accordés au secteur réel de l'économie de 27,4% pendant la période de janvier à octobre.
La tendance positive la plus importante est, d'après Andréi Kozlov, la croissance des crédits à la consommation dont le montant a augmenté de 1,8 fois au cours des dix premiers mois de l'année. La part de ces crédits dans la totalité des financements accordés est passée de 5,3% au début de l'année à 8,2% en octobre.
Le premier vice-président de la banque centrale a annoncé aussi que pendant la période en question les soldes des comptes client s'étaient accrus de 20%. Les dépôts des personnes physiques ont également augmenté de 20%. Andréi Kozlov a souligné que les dépôts à plus d'un an affichent une croissance particulière : leur volume a été multiplié par 1,6 depuis le début de l'année.
Il a en même temps fait remarquer que la taille du secteur bancaire russe reste au-dessous des besoins de l'économie et a évoqué le problème des crédits liés que les banques accordent à "leurs" groupes financiers et industriels ou à leurs propres propriétaires.
L'augmentation du capital des banques est une condition sine qua non du développement du système bancaire russe, de l'avis d'Andréi Kozlov. Le représentant de la Banque centrale a souligné que l'Etat n'a pas intérêt à faire disparaître les petites banques. La Banque de Russie a donné son aval au projet de loi en vertu de laquelle les banques qui ne pourront pas augmenter leur capital en le portant à cinq millions d'euros avant le 1er janvier 2007 seront autorisées à fonctionner à condition de ne pas diminuer le montant du capital déjà atteint.
Andréi Kozlov a annoncé que le montant des opérations frauduleuses de conversion de monnaie étrangère scripturale en numéraire par des personnes physiques non-résidents dans les banques russes avait diminué de deux fois depuis ces dix-huit derniers mois.
"Si, en mars et avril, le montant de ces opérations s'élevait à 1 milliard de dollars par mois, aujourd'hui il ne dépasse pas 0,5 milliard", a informé le premier vice-président de la Banque de Russie.
C'est le résultat des mesures que la Banque centrale a prises pour mettre un terme aux différents procédés de blanchiment de capitaux.
85% de ces fonds passaient par quatre banques dont deux, Sodbiznesbank et Kredittrust, ont déjà été privées de leur licence. Les deux autres ont reçu des prescriptions spéciales de la Banque centrale, a ajouté Andréi Kozlov.