L'Iran a l'intention de construire avec la Russie les centrales hydrauliques de Sangtouda

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MOSCOU, 14 décembre - RIA Novosti. L'Iran a confirmé son intention de construire puis d'exploiter en coopération avec la Russie les centrales hydrauliques de Sangtouda, au Tadjikistan.

Cette intention est confirmée par un procès verbal signé lundi au vu des résultats de la rencontre à Téhéran des délégations de EES ROSSII ("Réseaux d'interconnexion de Russie") et des ministères de l'Energie de l'Iran et du Tadjikistan, est-il indiqué dans un communiqué de presse diffusé par le holding électrique russe.

Les parties ont décidé de reprendre les négociations en janvier 2005 à Douchanbe, la capitale du Tadjikistan.

Aux termes d'un accord intergouvernemental russo-tadjik, la partie russe a pris l'engagement de construire la centrale Sangtouda-1 en quatre ans à compter de 2005. Ce projet a intéressé aussi l'Iran puisqu'il est envisagé que les centrales hydrauliques à construire fournissent également de l'électricité à ce pays qui éprouve actuellement une pénurie.

Au cours d'une récente visite du président russe Vladimir Poutine à Douchanbe les deux parties ont signé une série de documents importants qui, de l'avis du chef de l'Etat russe, permettront d'investir 2 milliards de dollars au Tadjikistan en cinq ans. Il a été convenu que ces investissements seraient protégés contre les terroristes internationaux par la 201e division motorisée russe qui vient de se faire attribuer le statut de base militaire, et par le centre optico-électronique Nurek (surveillance de l'espace aérien et extra-atmosphérique) cédé à la Russie à titre de remboursement à hauteur de 250 millions de dollars de la dette du Tadjikistan qui se monte à 330 millions de dollars. 50 autres millions de dollars ont été apurés à titre d'apport de la Russie à la construction de la centrale Sangtouda-1 sur la rivière Vakhch.

EES ROSSII intervient au contrat comme maître d'ouvrage de la partie engineering, équipements et montage. L'Etat russe a payé le contrôle de ce projet, ainsi que l'a affirmé à Douchanbe le ministre russe des Finances Alexéi Koudrine, en convertissant 50 millions de dollars de dettes tadjiks en des investissements nécessaires à l'achèvement de la centrale et, de toute évidence, a confié au holding électrique russe de superviser le chantier. En même temps, le gouvernement russe doit fournir des garanties pour encore 200 millions de dollars d'investissements. En recevant en septembre dernier à Douchanbe le président iranien Mohammad Khatami, le président du Tadjikistan, Emomali Rakhmonov, avait promis que l'Iran aurait 51% du capital du consortium énergétique en création pour achever la construction de la centrale Sangtouda-1 dont le coût est estimé à 485 millions de dollars. D'après Khatami, l'Iran pensait investir 150 millions de dollars dans ce projet. Rakhmonov avait déclaré alors que les 49% des actions restants serait partagées entre la Russie qui voulait y investir 50 millions de dollars de la dette tadjik, et le Tadjikistan qui y avait déjà placé 120 millions de dollars.

On ne comprend pas à ce jour quelle sera la part de l'Iran dans la centrale et si ce pays veut bien, après avoir perdu le contrôle éventuel du projet, débourser la somme déclarée au début (150 millions de dollars).

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