Les actions du fisc causent un préjudice à l'économie, estiment les fonctionnaires libéraux

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MOSCOU, 14 décembre - RIA-Novosti. L'effondrement du marché russe des valeurs (depuis début décembre, l'indice RTS s'est réduit de 13 %: jusqu'à 545,5 points) a obligé les représentants libéraux du gouvernement à entrer en polémique avec les partisans de l'intervention de l'Etat dans l'économie.

La panique a été provoquée par le Service fédéral fiscal (FNS) qui a avancé des griefs pour 2001 à deux opérateurs du réseau téléphonique cellulaire: "VympelCom" (pour la somme de 157 millions de dollars), à sa filiale "Megafone" et à "Télécom du Nord-Ouest" (pour environ 4,4 millions de dollars). Deux jours après l'annonce des griefs fiscaux avancés à "VympelCom", la capitalisation du marché a diminué d'environ 9 milliards de dollars, fait remarquer le quotidien "Vedomosti".

Arkadi Dvorkovitch, chef du département des experts du président, Oleg Viouguine, directeur du Service fédéral pour les marchés financiers (FSFR), et Andrei Charonov, vice-ministre du Développement économique, parlent d'une menace pour le climat d'investissement. A leur avis, le gouvernement doit déterminer ce qui est plus important: la croissance économique, le recours aux investissements, ou bien la perception des impôts pour quatre ans.

"Je ne comprends pas la raison de ce remue-ménage, car les griefs avancés (à "VympelCom") sont légitimes et formulés correctement", réplique un fonctionnaire d'un autre ministère de l'orientation socio-économique.

Les évaluations différentes de la situation sont un signe de la collision "des intérêts des groupes d'influence" au pouvoir, fait remarquer un fonctionnaire qui est au courant de la situation dans l'administration présidentielle. "Tant qu'ils continueront à s'expliquer, le marché sera secoué, il est peu probable que cela se répercute positivement sur l'économie", reconnaît-il.

Chacun des deux groupes soutient sa variante de l'orientation économique, ajoute Alexei Makarkine, expert du Centre de technologies politiques. Un groupe s'oriente vers les "projets d'investissement importants à participation active de l'Etat", pour qui les actions violentes contre les compagnies privées et la chute du marché des valeurs n'ont pas d'importance. Les opposants se prononcent pour "les conditions propices à l'entreprenariat" et l'accroissement de l'attrait du pays pour les investisseurs. "Le président essaie de ne pas s'appuyer sur l'un des groupes, sinon il aura trop de pouvoir et l'autre sera dépendant", fait remarquer Alexei Makarkine.

Les banquiers qui font des investissements prédisent que le rétablissement de la confiance envers le marché des actions peut demander plus de temps qu'après la crise financière de 1998. Les analystes de la compagnie d'investissement "Aton" supposent qu'en raison des risques politiques le marché peut tomber encore de 20 à 25 %.

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