Les gens qui achètent des produits piratés le font délibérément, par économie. Mais le budget s'en trouve privé de l'argent qui pourrait être employé à résoudre des problèmes sociaux. D'autre part, l'acheteur "vole l'élite intellectuelle", a fait remarquer le directeur de l'agence. Le programme d'information sera financé au moyen de ressources financières consolidées (fonds budgétaires et ceux mis à disposition par les producteurs), a expliqué Mikhaïl Seslavinski. Dès maintenant, 9 millions de roubles ont été déboursés à cet effet et un conseil créatif a été fondé, qui s'est fait communiquer 60 flashes d'information dont il a choisi dix, a-t-il ajouté.
La campagne sera menée en faisant appel à la publicité extérieure et aux grands moyens d'information, d'après le directeur de l'agence qui a souligné que les producteurs légaux sont vivement intéressés à organiser une telle campagne.
Mikhaïl Seslavinski a dit d'autre part que les agents de l'Intérieur se verront faciliter l'accès des entreprises secrètes dans lesquelles se pratique le piratage intellectuel.
"Le ministère de l'Intérieur déploiera des efforts non seulement pour faire disparaître les vendeurs de produits piratés de la voie publique mais aussi pour neutraliser les producteurs qui s'occupent du piratage dans les entreprises à accès limité. Il a donc été décidé de faciliter l'accès de ces entreprises pour les agents de l'Intérieur", a-t-il dit avant d'ajouter que le régime d'accès sera simplifié par délivrance d'un laissez-passer.
Les producteurs américains affirment que théoriquement les produits audio-visuels piratés qui inondent le marché russe leur font perdre jusqu'à 1 milliard de dollars. "Nous trouvons cette somme un peu exagérée. D'après nos calculs, les pertes se montent à 500 millions de dollars à peu près", a fait remarquer Mikhaïl Seslavinski.