"Si le tribunal texan décide aujourd'hui de geler la vente de Yougansneftegaz, Youkos disposera de 15 jours jusqu'à la prochaine session à laquelle devrait être adoptée la décision relative à la demande de mise en faillite formulée par la compagnie", a déclaré à RIA Novosti le partenaire exécutif de la firme juridique Vegas-Lex, Albert Eganian.
Ce dernier a noté que le verdict n'empêcherait pas la tenue de la vente aux enchères de Yougansknefetgaz, dans la mesure où en Russie ce verdict ne sera pas reconnu par le tribunal. Néanmoins, Albert Eganian insiste sur le fait que, parallèlement au gel de la vente, le tribunal de Houston pourrait frapper d'interdit le financement de Gazpromneft en vue de l'achat de Yougansknefetgaz.
Cet avis n'est pas partagé par le partenaire de la firme juridique John Tyner&partners, Valéri Toutykhine.
"Le tribunal texan n'est pas habilité à interdire aux banques de financer Gazpromneft", a confié l'expert à RIA Novosti.
Par ailleurs, Albert Eganian et Valéri Toutykhine sont d'accord pour admettre que, si le tribunal introduit un moratoire sur la vente des actifs de Youkos et sur le financement approprié, les banques occidentales hésiteront à financer Gazpromneft.
"Je pense que les banques auront peur", a dit Oganian. "Les banques occidentales craindront de financer Gazpromneft", a noté Toutykhine.
"Cependant, tout dépend de la forme du financement. Par exemple, demain Gazprom peut adopter un nouveau programme de développement sur 10 ans et obtenir à cet effet un crédit de 10 milliards de dollars", a supposé Toutykhine. C'est aussi l'opinion d'Oganian, de Vegas-Lex.
"Le crédit pourrait être accordé à Gazprom et pas à Gazpromneft, et non pas pour l'achat de Yougansknefetgaz, mais pour la construction de conduites - dans ce cas, formellement, les restrictions seront respectées", a expliqué Oganian.
Ainsi, les experts pensent que Gazprom n'aura pas de problèmes de financement.
Avis concordant de la part du directeur des études corporates de la société d'investissements Hermitage Capital Management, Vadim Kleiner. "Il se peut qu'un membre du syndicat des banques refuse de participer au financement, mais ceci n'aura guère d'impact sur les possibilités globales de financement du syndicat. De plus, le risque de cette transaction a déjà été évalué", a déclaré Kleiner à RIA Novosti.
