"Je le vois (Gazprom, NDLR) dans sa nouvelle qualité de holding gazopétrolier public qui définira la politique dans le secteur de l'énergie et des combustibles pendant la période de transition", a-t-il notamment souligné.
S'agissant de multinationales et de compagnies nationales, il a dit que des groupes comme Lukoil pourrait être considérés comme prototype des multinationales dans lesquelles au moins 50% du capital appartiendraient à la Russie et des compagnies comme Surgutneftegaz, une société "assez efficace" et à 90% russe, comme prototype des compagnies nationales.
Actuellement, a poursuivi Youri Chafranik, la production de pétrole est bâtie non sur l'accroissement de l'extraction mais sur le rétablissement du niveau d'antan de production.
"Mais la période de rétablissement touche à sa fin, elle sera suivie d'immenses investissements dans la mise en valeur de nouveaux gisements", a dit Youri Chafranik.
A son avis, des investissements de 25 à 30 milliards de dollars sont nécessaires pour le secteur du pétrole et du gaz en Russie.
L'expert a aussi estimé que la présence des investisseurs occidentaux dans le secteur énergétique russe est très importante.
"Un montant de 25 à 30 milliards de dollars est au-dessus de nos forces. L'importance des investissements directs étrangers est indéniable mais nous autres en Russie nous ne sommes pas encore prêts à les digérer", a résumé Youri Chafranik.
Ces investissements, a-t-il poursuivi, nous sont nécessaires pour nous maintenir encore dix à quinze ans à une place digne qui est aujourd'hui la nôtre dans le monde énergétique à pôles multiples.