Pour absorber Rosneft, Gazprom créera une nouvelle filiale

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MOSCOU, 23 décembre - RIA Novosti. S'étant débarrassé de Gazpromneft, le monopole gazier se hâte de montrer au marché que l'affaire Rosneft (échange d'un paquet d'actions de Gazprom contre les 100% des actions de Rosneft) sera menée à bonne fin. Cependant, le porte-parole officiel de Rosneft vient de confirmer que sa société est devenue propriétaire de Iouganskneftegaz, après avoir acheté BaïkalFinansGroup (qui a acheté aux enchères la principale unité de production de Ioukos).

Aujourd'hui, le conseil des directeurs de Gazprom peut approuver sa fusion avec la société pétrolière publique, selon l'information recueillie par le quotidien "Vedomosti". La nouvelle filiale du géant gazier sera enregistrée littéralement dans les jours qui viennent, affirme un employé de Gazprom.

L'ordre du jour du conseil des directeurs ne comporte pas la question de la fusion de Rosneft et de Gazprom, mais un autre employé du holding gazier explique que le conseil a le droit d'inscrire une question supplémentaire à l'ordre du jour directement au cours de sa réunion.

Il est pourtant fort douteux que les directeurs puissent approuver le schéma de l'affaire entre le monopole et l'Etat. C'est que la société engagée par Gazprom pour évaluer les actifs n'a pas encore présenté les résultats de son travail. Ils ne peuvent pas être connus avant la semaine prochaine. Ils sont nécessaires pour établir quel paquet d'actions de Gazprom sera cédé à l'Etat contre les 100% des actions de Rosneft.

En ce qui concerne Gazprom, il lui importe que les fonctionnaires qui siègent en conseil des directeurs approuvent en principe la fusion avec Rosneft, explique un manager du holding. Pour ce qui est des détails, on pourra s'entendre plus tard, au niveau d'un groupe de travail composé de membres du conseil d'administration du holding et de fonctionnaires.

L'approbation de la fusion est nécessaire à Gazprom pour que les investisseurs ne pensent pas que l'affaire peut être dissoute, estime un analyste de la société Troïka Dialogue, Valeri Nesterov. "Après la vente de Gazpromneft, la plupart d'entre eux ont l'impression que le schéma de l'affaire a eu des ratés. La fusion s'éternise, donc la libéralisation n'est menacée. Mais l'approbation du conseil des directeurs dissipera tous ces doutes", affirme Valeri Nesterov.

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