Le pouvoir formule des griefs contre le monopole diamantaire

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MOSCOU, 16 mai - RIA Novosti. Les griefs somme toute secondaires formulés par le parquet à l'égard du monopole diamantaire russe Alrosa ont provoqué un scandale de taille. Des sources proches de la direction de la compagnie ont annoncé que le parquet entendait soumettre à un contrôle des contre-agents d'Alrosa, écrivent les quotidiens Vremia novosteï et Vedomosti.

"Des détournements de fonds pour un montant de 153 millions de roubles" (environ 5,4 millions de dollars) ont été décelés, a déclaré samedi le porte-parole du parquet de la capitale, Sergueï Martchenko, qui n'a toutefois pas expliqué les circonstances de ces malversations. Peut-être parce que cet épisode n'est pas l'objet principal de l'attention des procureurs.

En vertu d'un décret du président russe, la compagnie Alrosa, qui représente près de 23 pour cent de l'extraction mondiale des diamants, a le statut d'entreprise stratégique. Ses actions sont partagées entre le gouvernement russe (37 pour cent), le gouvernement de la Yakoutie (32 pour cent), des administrations de district (8 pour cent) et des particuliers. En 2004, les ventes du groupe Alrosa se sont montées à 2.480,5 dollars, dont 130,9 millions de transactions portant sur des diamants.

L'attention des experts est axée sur le fait que les griefs portent sur une somme plusieurs centaines de fois inférieure aux flux financiers de la compagnie diamantaire. Selon eux, cela écarte toute version d'évasion frauduleuse d'actifs. Il s'agit très probablement d'infractions administratives insignifiantes, qui pourraient concerner la coopération d'Alrosa avec les dirigeants de la République de Yakoutie où le monopole diamantaire est enregistré. Cette version s'inscrit dans la logique des démarches des autorités fédérales. Cet hiver la direction de la compagnie a été changée et une émission supplémentaire d'actions a été décidée. A la fin du mois de mars le premier ministre, Mikhaïl Fradkov, a chargé les départements connexes de prendre d'ici au 1-er mai des mesures en vue de réintégrer Alrosa dans la propriété fédérale et de préparer un accord sur le partage des biens avec la Yakoutie.

Cette affaire pourrait déboucher sur un nouveau changement à la tête d'Alrosa, indique la responsable du département analytique de la société d'investissement Prospekt, Natalia Odintsova. Selon elle, cela arrangerait les affaires de la Yakoutie et les actionnaires minoritaires de la compagnie, dont les actions (10 pour cent) ont été saisies au mois de mars par le président actuel d'Alrosa, Alexandre Nitchiporouk.

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