Viktor Khristenko : d'ici à 2015, la Russie augmentera ses exportations de pétrole de plus de 20% (SYNTHESE)

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MOSCOU, 31 octobre - RIA Novosti. D'ici à 2015, la Russie pourrait augmenter la production de pétrole à 530 millions de tonnes et assurer des exportations de 310 millions de tonnes de brut, a annoncé le ministre russe de l'Industrie et de l'Energie Viktor Khristenko. En 2004, a-t-il rappelé, la Russie a produit 458,7 millions de tonnes de pétrole et en a exporté 257,4 millions de tonnes.

La Sibérie occidentale restera la principale base de la production nationale mais de nouveaux centres verront le jour en Sibérie orientale, notamment en Yakoutie, a indiqué le ministre prenant la parole à l'ouverture de la cinquième Semaine russe du Pétrole et du Gaz lundi.

"De 2000 à 2004, la Russie a assuré l'accroissement le plus élevé de la production de pétrole parmi les plus gros pays producteurs du monde", a souligné le ministre.

Quant au gaz, d'ici à 2015 sa production en Fédération de Russie pourrait atteindre 740 milliards de mètres cubes et ses exportations, plus de 290 milliards de mètres cubes.

"Vers 2025, la demande mondiale de pétrole pourrait augmenter de 35 mbj (+ 42%) et celle de gaz, de 1700 milliards de mètres cubes par an (+ 60%)", a noté le ministre russe.

"Le débit des grands oléoducs d'exportation de pétrole augmentera de 20% vers 2010 et de 40% vers 2015", a précisé M.Khristenko.

Selon lui, pour assurer l'exportation de ses produits énergétiques, la Russie développe des projets d'envergure, dont le Gazoduc nord-européen qui "reliera en direct le réseau gazier russe au réseau européen".

Un autre projet concerne les pays d'Asie-Pacifique : c'est l'oléoduc Sibérie orientale - Pacifique. Sa longueur sera de 4 130 km et le coût général du projet se montera à 10,75 milliards de dollars.

Le directeur de l'Agence fédérale pour l'Energie (Rosenergo) Sergueï Oganessian, a indiqué pour sa part que l'étude de faisabilité du projet sera prête et approuvée avant fin 2005.

Selon M.Oganessian, "le travail à réaliser est difficile, il y a de nombreuses propositions relatives au parcours de l'oléoduc et à l'emplacement du terminal sur le Pacifique". Les écologistes s'opposent notamment au tracé de certains tronçons, par exemple, non loin du lac Baïkal et à proximité d'autres réserves naturelles. Le directeur de Rosenergo a dit que "le parcours définitif sera établi en fonction des résultats d'expertises".

La décision sur la liste définitive des participants à la mise en valeur du gisement de gaz de Chtokman en mer de Barents devra être prise en avril 2006, a encore noté M.Khristenko. Les réserves de ce gisement sont estimées à 3 200 milliards de mètres cubes de gaz et à 31 millions de tonnes de condensat de gaz. La production de gaz débutera en 2010 et la puissance projetée sera atteinte en 2011-2012. Le gaz produit dans ce gisement sera liquéfié avant d'être exporté vers les Etats-Unis (25% des fournitures) et l'Europe.

Cinq compagnies - Chevron et ConocoPhillips (Etats-Unis), Hydro et Statoil (Norvège) et Total (France) font partie de la liste préliminaire (short list) des compagnies candidates à la mise en valeur du gisement de Chtokman.

Viktor Khristenko a assuré que la Fédération de Russie était prête à garantir l'approvisionnement régulier en énergie des pays consommateurs.

Par exemple, d'ici à 2015 les exportations d'énergie russe vers les pays d'Asie-Pacifique pourraient être multipliées par six.

Sur le marché nord-américain, la part des produits énergétiques russes a déjà plus que doublé en 2005, a annoncé Viktor Khristenko.

Alexandre Yakovenko, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a rappelé pour sa part que "l'une des priorités de la politique étrangère de la Russie est la sécurité énergétique internationale, nous entendons par là l'approvisionnement sûr du monde en tous types de produits énergétiques à des prix acceptables".

Dans le contexte actuel, a poursuivi le diplomate intervenant à la Semaine russe du Pétrole et du Gaz, lorsque des conflits régionaux se répercutent sur la situation économique de plusieurs pays, "le facteur de la politique étrangère dans cette sphère revêt une importance considérable".

Au G8 de Saint-Pétersbourg en juillet 2006 qui se déroulera sous la présidence russe, la garantie de la sécurité énergétique globale figurera au cœur des débats, a encore annoncé le diplomate.

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