RAO EES s'interdit d'acheter des actifs en Ukraine

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MOSCOU, 14 février - RIA Novosti. RAO EES Rossii ne projette pas à ce jour d'acheter des actifs en Ukraine, a annoncé mardi le président du conseil d'administration de la Compagnie fédérale de distribution, Andréi Rappoport.

"Considérer l'Ukraine comme un projet d'investissement serait une aventure sinon une bêtise. Il y a chez eux des propriétés en litige, des reprivatisations sont en cours. Acheter un billet pour la guerre serait une sottise", a dit dans une interview au quotidien Vedomosti le responsable des investissements du holding électrique.

Il serait absurde de prendre pied sur le marché ukrainien aujourd'hui, selon Andréi Rappoport. "Nous restons dans l'expectative", a-t-il ajouté.

Quant à savoir pourquoi, après avoir été retenu comme acquéreur de deux centrales électriques en Bulgarie, RAO EES a renoncé à cette affaire, il a expliqué que la panne d'électricité survenue en mai dernier à Moscou avait changé les priorités de la compagnie.

"L'abandon des négociations a été notre décision commune avec le gouvernement bulgare. La Bulgarie nous intéresse toujours et il est fort possible que nous y revenions", a dit Andréi Rappoport.

RAO EES ne cherchera cependant plus à acheter les mêmes centrales électriques, à ses dires.

En ce qui concerne les actifs étrangers de RAO EES, il a fait remarquer qu'à l'heure actuelle les banques évaluent sa filiale Inter RAO EES à 1 milliard de dollars. "Nous avons investi dans son capital social 1 million de dollars et ce non pas dès le début mais après quatre ans de fonctionnement. Nous avons fait tous nos achats avec des capitaux empruntés", a-t-il ajouté.

Les achats d'actifs ont coûté près de 200 millions de dollars cash, a-t-il précisé.

Quant à savoir qui sera le propriétaire des actifs étrangers après la restructuration du holding, Andréi Rappoport a reconnu que cette question n'a pas encore trouvé de réponse. "Nous sommes tombés d'accord pour nous réunir prochainement et en discuter avec les ministres concernés. Je pense que le sort d'Inter RAO EES est une question économique et partiellement politique. Au cours de ces dix-huit derniers mois de discussion nous avons analysé toutes les décisions possibles : laisser le tout à l'Etat ou le vendre sur le marché pour construire une immense centrale électrique alimentée au charbon. Nous y sommes revenus à maintes reprises et nous connaissons maintenant tous les avantages et les inconvénients de chaque éventualité. Les clients pour acheter ces actifs ne manquent pas", a-t-il expliqué.

Interrogé sur le pourcentage des exportations dans les affaires du holding électrique, Andréi Rappoport l'a qualifié de ridicule. "Trois pour cent des recettes consolidées au maximum. Et il ne cesse de diminuer avec le temps. Nos prix sur le marché de gros intérieur montent et notre compétitivité baisse, de même que notre bénéfice", a-t-il dit.

"Nous avons connu des jours de fête après la crise de 1998. Le prix sur le marché intérieur était d'environ 0,5 cent le kW. Aujourd'hui le prix de l'énergie électrique à l'exportation est de 2,5 cents. Avec ce prix la compétitivité est nulle. En Biélorussie, par exemple, le prix de revient de l'électricité varie de 2,1 à 2,2 cents", a précisé Andréi Rappoport.

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