Gazoduc nord-européen: les Pays-Bas souhaitent participer au projet (ministre)

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LA HAYE, 25 avril - RIA Novosti. Les Pays-Bas souhaitent participer au projet de Gazoduc nord-européen (GNE), a déclaré le vice-premier ministre et ministre néerlandais de l'Economie Laurens Jan Brinkhorst.

"Les récents propos du président de Gazprom Alexeï Miller sur la possibilité d'élargir le nombre de participants à la réalisation du projet GNE témoignent de l'ouverture de Gazprom à la coopération avec d'autres compagnies, outre celles qui y participent déjà", a indiqué mardi le vice-premier ministre néerlandais dans une interview accordée en exclusivité à RIA Novosti.

"Je sais que la compagnie néerlandaise Gasunie est fermement intéressée à participer au projet GNE et mon attitude envers cela est positive. Le gouvernement russe et Gazprom ont déjà été informés de cet intérêt et de l'approbation de ce projet par les autorités néerlandaises", a-t-il noté.

La coopération énergétique avec la Russie a une grande signification pour l'Europe. "Au cours des prochaines décennies les Pays-Bas resteront un important producteur de gaz européen, mais dans vingt-cinq ans les réserves nationales de gaz s'épuiseront. D'où l'importance, pour les Pays-Bas, de participer au projet de Gazoduc nord-européen. Les Pays-Bas sont un pays de transit qui pourrait devenir un important maillon intermédiaire dans le schéma de transport de gaz vers la Grande-Bretagne, tout en continuant de jouer un rôle de poids dans l'approvisionnement en gaz d'autres pays européens", a noté Laurens Jan Brinkhorst.

La Russie restera un gros fournisseur de gaz pour les décennies à venir mais l'Europe peut, elle aussi, proposer bien des choses à la Russie, a-t-il poursuivi. "Sur le plan économique, l'Europe représente un grand intérêt pour la Russie. Non seulement en tant qu'acheteur de gaz russe mais aussi comme fournisseur de connaissances et de capitaux", a déclaré le vice-premier ministre néerlandais.

Suite aux affirmations de la Pologne et des pays baltes selon lesquels le GNE causera un préjudice à leurs intérêts, le responsable gouvernemental néerlandais a affirmé qu'il pouvait comprendre le désir de ces pays de voir des conduites de transport d'hydrocarbures passer par leurs territoires. "Mais je doute que si le GNE passe sous la mer Baltique, cela puisse nuire à leurs intérêts", a expliqué Laurens Jan Brinkhorst. "En tout état de cause, j'ai relevé les propos du président de Gazprom précisant que les pays de la Baltique pourraient se joindre au projet de gazoduc. Ainsi, le désir de ces pays d'avoir un meilleur accès au réseau européen de gaz dans le but de garantir leur sécurité énergétique pourrait être satisfait", a-t-il ajouté.

Laurens Jan Brinkhorst a indiqué en outre que l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, qui occupe le poste de président du Comité des actionnaires du Gazoduc nord-européen, pourrait contribuer notablement au succès du projet.

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