Agriculture: 7-9% de croissance attendus en Russie après l'adhésion à l'OMC (un responsable du MERT)

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LONDRES, 25 avril - RIA Novosti. Après l'adhésion russe à l'OMC, l'accroissement annuel de la production agricole dans le pays atteindra 7-9%, a déclaré mardi le responsable du ministère du Développement économique et du Commerce en charge des négociations commerciales Maxime Medvedkov.

Il a en outre prédit, au Forum économique russe de Londres, une croissance encore plus importante pour certains secteurs: en vertu de trois sondages indépendants, la production russe de produits d'élevage pourrait s'accroître en quelques années de 61% et celle d'aliments combinés, de gruaux et de farines de 30 à 35%.

"L'adhésion à l'OMC donnera une puissante impulsion au développement de l'agriculture même dans les régions où elle est encore en crise", a-t-il ajouté.

La Russie, a précisé Maxime Medvedkov, a convenu avec ses partenaires dans les négociations sur son entrée à l'OMC que les taxes à l'importation pour les produits agricoles baisseraient uniquement sur les fruits exotiques.

La délégation russe insiste sur un niveau de subventions aux producteurs agricoles nationaux à hauteur de 9 milliards de dollars (actuellement, les budgets régionaux accordent à cette fin un équivalent de 3,5 milliards de dollars), a-t-il noté.

De l'avis du représentant du ministère du Développement économique et du Commerce, le protectionnisme n'est pas le meilleur moyen de développer l'agriculture et la seule baisse des taxes à l'importation ne permettra pas de régler ce problème. Même après l'adhésion à l'OMC, la Russie se réservera, selon lui, le droit de relever ces taxes sur certains produits.

"Le montant actuel des subventions est aujourd'hui 30 fois inférieur au niveau de 1987-1989, mais la production agricole a doublé depuis", a-t-il ajouté.

Boris Titov, président de l'Association de chefs d'entreprise "Russie-Affaires", a noté dans son intervention que l'agro-alimentaire russe avait un très important potentiel de croissance. "L'agriculture a toutes les chances de devenir une locomotive pour l'ensemble de l'économie", a-t-il dit.

La Russie fait partie des cinq pays du monde ayant les plus vastes surfaces de terres noires (les plus fertiles, ndlr), elle a un climat propice à l'agriculture, mais, pour concrétiser ce potentiel, une politique économique judicieuse doit être appliquée, a expliqué le chef du patronat.

Aujourd'hui, l'état de l'agriculture russe laisse à désirer: les rendements restent de loin inférieurs aux pays développés (78 millions de tonnes de blé en 2005, soit 17 quintaux à l'hectare), alors que la production d'élevage et de lait a reculé l'an dernier respectivement de 6% et de 2,5%. "Seul le secteur de la volaille a crû de 45%, malgré la grippe aviaire", a ajouté le président de Russie-Affaires.

Boris Titov s'est exprimé en faveur de plus importantes subventions à l'agriculture russe. Les Etats-Unis, a-t-il expliqué, dépensent à cette fin 1 milliard de dollars par jour et une politique analogue est appliquée par l'Union européenne.

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