Gazprom refuse de jouer les Père Noël avec la Biélorussie (officiel)

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Gazprom refuse de faire des cadeaux à la Biélorussie et de lui livrer du gaz sans contrat, ont déclaré mercredi les responsables du géant gazier russe alors que la Biélorussie a rejeté leurs propositions.
MOSCOU, 27 décembre - RIA Novosti. Gazprom refuse de faire des cadeaux à la Biélorussie et de lui livrer du gaz sans contrat, ont déclaré mercredi les responsables du géant gazier russe alors que la Biélorussie a rejeté leurs propositions.

"Gazprom n'est pas le Père Noël et ne fera pas de cadeaux aux autorités biélorusses", a indiqué à RIA Novosti le porte-parole officiel du holding gazier russe, Sergueï Kouprianov.

La Russie a fait des "concessions inédites", ayant proposé à Minsk les conditions les plus avantageuses par rapport aux autres pays issus de l'éclatement de l'URSS, à savoir d'acheter du gaz russe en 2007 à 105 dollars les 1.000 m3 dont 75 dollars à régler en numéraire et 30 dollars en actions de Beltransgaz, a-t-il expliqué.

La croissance de la composante numéraire du prix serait synchronisée au fil des quatre années à venir avec la hausse du prix du gaz pour les consommateurs russes. Ainsi, en 2011, le prix du gaz pour la Biélorussie (tout comme sur le marché russe intérieur) atteindrait le niveau européen, hors frais de transport et taxe à l'exportation.

Sergueï Kouprianov a rappelé que Gazprom livrait depuis bien des années déjà du gaz à vil prix à la Biélorussie contre sa promesse de créer une coentreprise sur la base de Beltransgaz.

"Il se trouve que pour créer cette coentreprise, il faut faire de nouveaux paiements et cela au prix maximum", s'étonne le porte-parole du groupe russe. Dans sa déclaration à la presse, le premier vice-premier ministre biélorusse, Vladimir Semachko, a "supposé à tort que si un nouveau contrat n'était pas signé, l'ancien resterait en vigueur", a-t-il ajouté.

"C'est une tentative de faire passer ses désirs pour des réalités. Le contrat en vigueur expire dans quatre jours. Les livraisons de gaz russe à la Biélorussie en 2007 ne sont possibles qu'à condition de conclure un nouveau contrat", a souligné M. Kouprianov, se disant étonné de la déclaration que le vice-premier ministre biélorusse avait faite aux médias sur la marche des négociations russo-biélorusses.

"M. Semachko a qualifié de "provocation préméditée" les concessions inédites de Gazprom qui a proposé à la Biélorussie des conditions de livraison de gaz russe plus avantageuses qu'aux autres pays issus de l'URSS", a souligné le porte-parole du monopole russe.

Le holding russe a accepté l'évaluation la plus élevée de Beltransgaz fixée à 5 milliards de dollars. Cependant, d'après l'évaluation effectuée partant des activités réelles de la Compagnie nationale gazière biélorusse, son coût maximum est de 3,3 milliards de dollars, a expliqué Sergueï Kouprianov.

"Quelles sont les propositions de M. Semachko? Elles sont les suivantes. La Biélorussie achèterait en 2007 à Gazprom du gaz à 75 dollars les 1.000 m3 pour 1,5 milliard de dollars, le contrat portant sur 20 milliards de m3 environ. Gazprom, à son tour, devrait verser 2,5 milliards de dollars pour 50% de Beltransgaz et payer les services de transport du gaz destiné à l'Europe", a expliqué le représentant de la partie russe.

En résultat, "non seulement Gazprom livrerait son gaz gratuitement, mais il ferait, de surcroît, un cadeau de plus de 1 milliard de dollars à la Biélorussie", a-t-il ajouté. Ce cadeau serait comparable au montant que Gazprom a déboursé pour installer le gaz dans différentes régions de la Russie en 2005 et 2006, a encore affirmé le porte-parole du géant gazier russe.

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