Vins moldaves et géorgiens: l'Espagne, la France et l'Allemagne occupent la niche libérée sur le marché russe (Novye izvestia)

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MOSCOU, 10 mai - RIA Novosti. Après avoir interdit il y a un an l'importation de vins en provenance de Moldavie et de Géorgie, Rospotrebnadzor (Service fédéral pour la protection des droits des consommateurs et le bien-être de l'homme) avait laissé entendre clairement qu'il ne s'y arrêterait pas là et qu'il s'en prendrait aux producteurs de vins d'Europe occidentale et d'Amérique du Sud. Mais, aujourd'hui, il a modéré son ardeur. L'importation d'une grande quantité de vins moldaves en Russie reprendra prochainement, il est vrai, les volumes et les prix changeront. D'ailleurs, le marché a également fortement changé l'année dernière et les Moldaves auront du mal à retrouver les positions qu'ils ont perdues.

L'Espagne occupe aujourd'hui la position de leader sur le marché russe. Sa part dans l'ensemble des importations russes est de 21,8%. Le fait est que les Espagnols ont commencé à fournir, en plus des marques célèbres dans le monde entier, et chères d'après les critères russes, du vin de table de bonne qualité accessible aux consommateurs, explique l'analyste Sergueï Trofimov. Cela a permis à l'Espagne d'occuper graduellement une bonne partie de la niche moldave et géorgienne du point de vue du rapport "qualité - prix".

La deuxième place est occupée par la France (15,9% des importations russes), la deuxième place revient à l'Allemagne (14,9%). Selon les estimations des experts, ces fournisseurs ouest-européens ont réagi assez rapidement aux changements survenus sur le marché russe, en proposant de remplacer les boissons interdites par leurs vins de bonne qualité aux prix abordables. Le groupe des cinq leaders compte également l'Italie (6,6%) et le Chili (5,7%).

D'après les données de l'Association nationale des producteurs d'alcool, l'importation de boissons alcooliques fortes en Russie s'est également accrue considérablement cette année. Les fournisseurs d'alcool fort sont l'Ukraine (38,4%), viennent ensuite la France (15,4%), l'Azerbaïdjan (10,4%), la Grande-Bretagne (9,5%) et l'Arménie (8,3%).

En même temps, l'importation de bière a connu une augmentation sans précédent au premier trimestre : de 78% (72 millions de litres pour 36 millions de dollars). Là également, les Ukrainiens se sont avérés insurpassables, leur part dans les fournitures a constitué 72,8%. L'Allemagne et la République tchèque, producteurs traditionnels de bière, n'ont assuré que 4,8% et 4,6%, respectivement. Les spécialistes expliquent le phénomène, d'une part, par le prix bien plus bas de la bière ukrainienne et, de l'autre, par le fait que les brasseurs allemands et tchèques avaient déjà commencé la production en Russie de la plupart de leurs marques les plus réputées. Par conséquent, une bouteille en provenance de Düsseldorf ou de Budejovice est un chic particulier pour les fins connaisseurs.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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