"Le danger est réel: depuis la Seconde guerre mondiale la mer Baltique est un cimetière d'armes chimiques, voilà pourquoi en posant ce gazoduc toutes les matières toxiques referont surface", a affirmé lors de la cérémonie de signature de la pétition qui s'est déroulée au parlement lituanien la coordinatrice du projet, Radvile Morkunaite.
Le texte de la pétition dont la Ligue des jeunes conservateurs de Lituanie est auteur a également été signé par des représentants de l'Estonie et de la Communauté démocratique des jeunes d'Europe.
Le texte a été publié sur un site web et grâce à un vote électronique a collecté plus de 17.500 signatures de citoyens des trois pays baltes, de Finlande, de Suède, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis.
Le Gazoduc nord-européen (GNE, Nord-Stream) est construit par le russe Gazprom et les allemands BASF AG et E.ON AG. Selon le projet, il devra passer sous la mer Baltique de Vyborg, en Russie, à Greifswald (Allemagne). Le gaz russe sera donc livré en Europe en direct, en contournant les pays dits de transit.
Le vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev, affirme de son côté que la pose de la conduite ne présente aucun risque sur le plan écologique. Tous les enfouissements dangereux dans le fond marin seront contournés par le tracé de la future canalisation.
La société qui gérera le futur gazoduc, Nord-Stream AG, avait promis de son côté qu'en cas de découverte dans le fond marin de munitions de corriger si possible le tracé et s'il s'avérait impossible d'attendre leur évacuation.