"Tant que je serai à la tête du gouvernement, l'Ukraine ne fera pas obstacle à l'accession de la Russie à l'OMC, et cherchera au contraire à l'appuyer. Je sais qu'en Russie mon nom effraie même les petits enfants. C'est une image forgée par la propagande, fruit de la lutte interne qui a lieu en Ukraine. Je me chargerai de modifier cette perception erronée", a indiqué Mme Timochenko dans une interview accordée mardi au quotidien russe Vedomosti.
La première ministre a confirmé sa position concernant les intermédiaires au sein du réseau ukrainien de livraison de pétrole.
"Les affairistes crapuleux des cercles d'affaires et de la classe politique m'accusent depuis de nombreuses années de tous les péchés. Je suis simplement foncièrement opposée aux intermédiaires. Au début des années 1990, une crise des paiements a éclaté en Russie et en Ukraine, l'industrie stagnait, et il fallait créer des maillons afin de rétablir les échanges commerciaux. Cette époque est révolue, et les intermédiaires ne sont désormais plus nécessaires", estime Mme Timochenko.
Mme Timochenko et le premier ministre russe Viktor Zoubkov examineront mercredi à Moscou l'état actuel et les perspectives de la coopération bilatérale économique et financière entre les deux pays.