Prenant la parole lors de la conférence "Dialogue énergétique Russie-UE: aspect gazier", il a noté que "l'exclusivité de l'Europe en tant que consommateur de ressources énergétiques russes est en train de s'effacer".
Selon lui, la question relative à la création d'un marché énergétique d'Asie dont ferait partie la Corée du Sud, la Chine et l'Inde, est à l'ordre du jour. "Affirmer que la Russie n'a pas de choix est donc une erreur", a indiqué M. Iazev.
Le "troisième paquet énergétique" proposé par la Commission européenne alourdit les rapports Russie-UE, a précisé le président de la Société du gaz russe. L'exécutif de l'Union a proposé des mesures limitant les investissements étrangers dans le secteur énergétique européen, séparant la production et le transport d'énergie.
Ces mesures concernent directement le russe Gazprom qui est non seulement producteur de gaz mais aussi un investisseur de poids dans les infrastructures d'exportation de gaz vers l'Europe.
Matthias Ruete, directeur général de l'Energie et des Transports de la Commission européenne, a estimé de son côté que l'Europe resterait "le principal importateur de ressources énergétiques russes". 44% du gaz et 34% du pétrole consommés en Europe sont d'origine russe et "ce lien se maintiendra dans les décennies à venir", a-t-il affirmé.