Le chef du département ministériel des Rapports économiques internationaux est intervenu dans le cadre de la visioconférence "La Russie dans le monde actuel", organisé par RIA Novosti et l'Institut royal des relations internationales (Chatham House, Grande-Bretagne), avec le soutien de l'OCDE et la société KPMG.
"Notre effort dans l'implantation de technologies de percée est insuffisant. Nous accusons du retard dans les innovations sur d'autres mais nous sommes dans le peloton de tête dans les secteurs des matières premières et énergétiques. Mais cela ne nous garantit que des avantages provisoires qui s'effaceront bientôt", a estimé l'expert ministériel.
A son avis, le sous-développement des infrastructures reste le principal risque encouru par l'économie russe dans le secteur économique extérieur. "Il va sans dire que, pour lancer, par exemple, le projet de transit commercial via la Sibérie - cet itinéraire est plus court et moins cher que l'itinéraire traditionnel Asie-Europe - des investissements massifs dans les infrastructures s'imposent", a ajouté M. Tchernychev.
Selon lui, en produisant la Conception 2020, "nous cherchons à avoir une idée de nous-mêmes et de nos rapports avec d'autres pays".
"Je qualifierais cela d'étape d'auto-identification dans la réglementation publique des activités économiques extérieures. Il faut que cette étape soit franchie le plus vite possible, pour pouvoir aborder l'étape suivante qui débouchera sur la mise au point d'un système de réglementation publique et compact du secteur économique extérieur, lorsque tous ceux qui recherchent un soutien et éprouvent des difficultés sauront exactement où s'adresser pour être soutenus", a expliqué l'expert.
La Conception 2020 devrait être soumise à l'examen du gouvernement en août prochain et approuvée avant la fin 2008. Le document traitera du développement économique et social du pays avant 2020 et jusqu'en 2030.
