Rencontre de l'OMC à Genève: la Russie participe en tant qu'observateur (ministère)

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MOSCOU, 21 juillet - RIA Novosti. La Russie participe à titre d'observateur à la rencontre des 30 grands pays membres de l'OMC, qui doit fixer la date d'une mini-conférence pour avancer sur le cycle de négociations sur la libéralisation des échanges, dit de Doha, a annoncé le ministère russe du Développement économique (MER).

Selon le communiqué, la Russie suit avec intérêt cet événement.

"La Russie n'étant pas encore membre de l'OMC, seuls ses représentants auprès de différentes organisations internationales y participent", a précisé le service de presse du MER.

Les ministres du Commerce de 30 pays "du Nord et du Sud", sur les 152 que compte l'OMC, devront s'accorder sur les subventions à l'agriculture et les taxes douanières sur les produits agricoles et manufacturiers, a ajouté le représentant de MER. Si aucune solution n'est trouvée, la signature d'un nouvel accord global sur la libéralisation du commerce mondial sera impossible.

Les négociations de Doha qui ont commencé en 2001 auraient dû s'achever en 2004 mais elles se sont enlisées. Les leaders mondiaux (Etats-Unis, Union européenne) et les pays émergents (Brésil, Inde, Chine) ne parviennent toujours pas à s'entendre sur le montant des subventions publiques au secteur agricole (dans les pays développés) et les taxes douanières sur les produits manufacturiers et agricoles (dans les pays en développement).

Pour la Russie qui, formellement, a achevé les négociations avec les membres du groupe de travail sur son adhésion à l'OMC, "il est stratégiquement important" d'y adhérer avant la clôture du cycle de Doha, a annoncé à RIA Novosti Alexeï Portanski, directeur du Centre d'information pour l'adhésion russe à l'OMC. "Autrement, les règles d'adhésion changeront et il faudra repartir à zéro", a-t-il expliqué.

Selon l'expert, la Russie y adhérera de toute évidence avant et elle aura encore le temps pour s'engager dans les négociations de Doha, afin d'obtenir un niveau de soutien moins élevé à l'agriculture dans l'UE et aux Etats-Unis.

La Russie veut adhérer à l'OMC, avec des subventions publiques à l'agriculture de 9 milliards de dollars par an, bien qu'aux Etats-Unis et au sein de l'UE cette aide aux agriculteurs soit plusieurs fois plus importante.

Moscou entend terminer les négociations multipartites sur son adhésion à l'automne 2008. Pourtant, certaines clauses n'ont pas encore été vues avec les 60 pays partenaires, dont l'assistance à l'agriculture, les taxes d'exportation sur le bois, le soutien aux entreprises publiques de commerce. Des problèmes subsistent avec ses voisins immédiats, la Géorgie (problème des postes douaniers russes à la frontière avec l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, républiques qui réclament leur indépendance par rapport à Tbilissi) et l'Ukraine qui, membre de l'OMC depuis le 16 mai 2008, veut obtenir de Moscou le libre accès aux oléoducs et gazoducs russes par lesquels elle est approvisionnée en hydrocarbures centrasiatiques.

Le commissaire de l'UE au Commerce, Peter Mandelson, a fait savoir, lors de sa récente visite à Moscou, son désir de voir la Russie devenir membre de l'OMC en février 2009.

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