Abramovitch n'a plus d'argent pour le football (SmartMoney)

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MOSCOU, 27 octobre - RIA Novosti. Si la sélection russe de football entraînée par Guus Hiddink a créé l'exploit en participant aux demi-finales de l'Euro, dès le mois d'août, la fondation "Académie nationale de football" créée par Roman Abramovitch a cessé de payer son salaire à l'entraîneur, lit-on lundi dans le magazine SmartMoney.

A l'heure actuelle, le travail du Hollandais est rémunéré par la Fédération russe de football. Il s'agit d'une somme importante: d'après une information informelle, Guus Hiddink toucherait environ 14 millions d'euros par an, dont la moitié est constituée d'impôts.

Il se peut que Roman Abramovitch manque d'argent, l'oligarque dépense en effet des sommes astronomiques pour le football. Par rapport aux dépenses pour Chelsea, le salaire de Guus Hiddink est même une bagatelle. D'après les renseignements dont dispose la presse britannique, le club londonien doit à Roman Abramovitch environ 730 millions de livres sterling. Si l'on prend en considération la réduction, ces deux derniers mois, de sa fortune de 15 milliards de dollars, à en juger par la valeur sur le marché des actifs qu'il contrôle, et le fait que le principal actif de Roman Abramovitch - EvrazHolding - ne pourra probablement pas payer à son actionnaire principal des dividendes importants en raison de la baisse de la demande, l'oligarque doit réfléchir sur le bien-fondé de telles dépenses pour le sport. En tout cas, Bruce Buck, président de Chelsea, a déjà déclaré qu'il avait l'intention de réduire considérablement les dépenses du club.

Une vague de faillites pourrait bientôt déferler sur les équipes sportives. David Triesman, président de la Fédération anglaise de football, a récemment déclaré que la dette commune des clubs britanniques atteignait environ 3 milliards de livres sterling. En fait, il est impossible de se procurer cette somme: de nombreux annonceurs, comme les banques ING et Royal Bank of Scotland, ou encore la compagnie d'assurances AIG, sont confrontés à d'immenses problèmes, et réduisent déjà leurs dépenses publicitaires et le financement des équipes sportives.

Aussi étrange que cela paraisse, le sport en Russie se retrouve dans une situation plus avantageuse qu'en Amérique ou en Europe. Et ce n'est pas parce que les principaux sponsors, comme Gazprom ou RZD, ne sont pas encore confrontés à de graves problèmes. Tout simplement, les dépenses des équipes russes sont encore bien moins élevées qu'en Occident. En outre, les problèmes du marché de la pub ne les concernent pas encore.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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