Le budget russe pourrait rester longtemps déficitaire à hauteur de 3 à 4%, et la dette publique pourrait représenter jusqu'à 45% du PIB d'ici à 2020, estiment les analystes de Bank of America Securities - Merrill Lynch (ML).
La banque a cependant revu à la hausse ses prévisions de croissance russe en 2010 à 2,4%, affirmant que l'afflux net de capitaux en Russie pourrait s'élever l'année prochaine à 40 milliards de dollars.
Selon les experts, la récession russe a touché le fond et la reprise n'est pas loin, assistée par la hausse des cours pétroliers.
"La Russie sort de la crise plus vite que prévu", a reconnu de son côté l'économiste en chef de la Banque chargée de la Russie et de la CEI, Yulia Tseplyaeva, qui s'attend à la poursuite de la hausse de l'Urals qui pourrait atteindre 82 dollars le baril en moyenne en 2010.
Selon elle, "il s'agit d'un niveau très confortable, garantissant une croissance à 2,4%".
Quant aux investissements, leur hausse pourrait se chiffrer à 2,9% en 2010 et à 6% en 2011.
Selon les prévisions de ML, après une "correction technique" à la fin de 2009 provoquée par d'importantes dépenses budgétaire, le rouble continuera de s'apprécier pour atteindre à la fin de 2010 son niveau d'avant la crise, à 26,64 roules le dollar et 34,1 roubles l'euro.
"La Russie continuera de se développer mais il n'y aura pas de "miracle économique russe". L'économie restera largement tributaire des cours pétroliers et faiblement compétitive. Sans diversification, le retour à une croissance de 7%-8% semble impossible", sauf un rebond, peu probable, du baril à 100 dollars, a assuré l'experte.
