France-Russie: partenaires dans des projets énergétiques de taille (Kommersant)

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MOSCOU, 15 septembre - RIA Novosti. Gazprom prévoit de signer prochainement un mémorandum de coopération avec Electricité de France, dans le cadre duquel celle-ci recevra au moins 10% au gazoduc South Stream, lit-on mardi dans le quotidien Kommersant.

Les négociations sur l'entrée de GDF SUEZ à Nord Stream qui se poursuivent depuis un an doivent également aboutir bientôt. Il s'ensuit que les gros projets énergétiques russes bénéficieront d'un soutien politique supplémentaire et la France, de nouvelles livraisons garanties de gaz.

Pour la première fois, il y a un an et demi, la France a manifesté son intérêt pour les gazoducs russes, lorsqu'elle n'a pas été admise au projet européen de Nabucco qui fait concurrence aux tubes russes. D'après certaines sources, les négociations avec EDF ont débuté il y a six mois et elles se sont intensifiées cet été. "Il est prévu de signer bientôt un mémorandum de coopération entre Gazprom et EDF, lequel a été entièrement paraphé il y a une semaine", indique une source gouvernementale. Un autre interlocuteur qui est au courant des négociations a précisé que le document pouvait être signé fin septembre, au cours du voyage du patron de Gazprom, Alexeï Miller, en France. "Le document prévoit qu'EDF recevra au moins 10% à South Stream en échange de la conclusion de contrats à long terme sur la livraison de gaz pour les centrales électriques de la compagnie, situées sur l'itinéraire du gazoduc", a indiqué l'interlocuteur.

Pour l'instant, le seul partenaire de Gazprom à South Stream est l'italien ENI. Celui-ci s'est abstenu hier de commenter l'entrée d'EDF au projet. Selon le directeur d'East European Gas Analysis, Mikhaïl Kortchemkine, l'apparition des Français affaiblira les positions des Italiens. "Jusque-là, ENI voulait obtenir davantage de droits dans ce projet: non seulement une part dans le secteur sous-marin, mais aussi la moitié des recettes provenant de l'acheminement du gaz par terre, de la Bulgarie jusqu'à l'Italie. Après l'entrée d'EDF, les Italiens devront se comporter plus loyalement à l'égard de Gazprom, estime-t-il. Maxime Chéïne de Brokerkreditservice précise que la participation de la France au projet "augmentera son poids politique", en renforçant sa compétitivité par rapport à Nabucco.

Selon la source au courant des négociations, EDF a besoin de volumes supplémentaires de gaz pour alimenter les centrales électriques de l'Italie (EDF détient 19,36% dans la société énergétique italienne EDISON) et de la Hongrie (95,57% à Budapesti Eromu ZRt qui gère 5 centrales thermiques) se trouvant sur le parcours du gazoduc South Stream.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

 

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