Medvedev, dans son nouveau cap économique, cherche à s'allier le monde des affaires (médias)

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MOSCOU, 22 octobre - RIA Novosti. Lors d'une rencontre traditionnelle avec les hommes d'affaires, le président Dmitri Medvedev a proposé de renoncer aux corporations publiques. Certaines d'entre elles disparaîtront, d'autres se transformeront en sociétés par actions et d'autres encore peuvent être même privatisées. Selon les experts, le président laisse entendre aux entrepreneurs que des entreprises privées peuvent faire partie de leur capital, lit-on jeudi dans les quotidiens Gazeta Ru et Vedomosti.

Toutes les corporations publiques ont été créées en Russie sous la présidence de Vladimir Poutine. Dmitri Medvedev n'a fait que signer un décret sur la création de la compagnie publique Avtodor que les médias rangent également parmi les corporations publiques. Le président a chargé en août le Parquet général et son département de contrôle d'inspecter l'ensemble des activités des corporations publiques et de tirer les conclusions, avant le 10 novembre, sur l'utilité ultérieure de cette forme organisationnelle et juridique.

Sans attendre la date prévue, le président a déclaré mercredi 21 octobre qu'il serait "nécessaire" de transformer en sociétés par actions les corporations qui "agissent dans le milieu concurrentiel". Cette déclaration n'a pas été fortuite, estiment les experts. "L'Union des industriels et des entrepreneurs de Russie représente les grandes compagnies privées qui n'apprécient pas la domination de l'Etat dans les secteurs clés. Et le président recherche des alliés parmi celles-ci", estime le directeur général adjoint du Centre de technologies politiques Alexeï Makarkine.

Le système qui s'est formé en Russie réserve un rôle important même pas à l'Etat, mais aux fonctionnaires qui jouissent de vastes droits, y compris celui d'être des entrepreneurs, et cela dans le cadre d'une organisation non commerciale. Cela concorde mal avec les idées de la modernisation, de la compétitivité de l'économie, du développement des entreprises privées, ce dont parle si souvent Dmitri Medvedev, explique Alexeï Makarkine.

Du point de vue des risques budgétaires et de la transparence, une société par actions, même appartenant à 100 pour cent à l'Etat, sera bien plus transparente, estiment unanimement les experts. Mais, selon le directeur du département d'analyse stratégique de FBK Igor Nikolaïev, une partie des corporations publiques devront rester intactes : "En effet, il faudra organiser les Jeux olympiques et la réorganisation (d'Olympstroï) dans cette situation est grosse de risques pour la réalisation du programme". Un représentant de VEB (Vnesheconombank) affirme que la forme de travail n'a pas d'importance pour la banque : "Pour nous, l'essentiel est le contenu, et pas la forme".

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

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