Euro : l'oxygène en guise de traitement ?

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Les leaders de la zone euro se réuniront d'urgence d'ici deux semaines pour se mettre

Les leaders de la zone euro se réuniront d'urgence d'ici deux semaines pour se mettre d'accord sur de nouvelles mesures afin de rendre la monnaie unique plus stable, rapporte l'hebdomadaire britannique « The Sunday Times ». La date sera fixée à l'issue de la rencontre entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Anglela Merkel le 16 août prochain à Paris.

Toujours selon « The Sunday Times » la France a l'intention de proposer une émission des obligations européennes uniques. Si cette proposition est acceptée, les pays et régions riches se transformeront en tuteurs des pays plus pauvres. La conclusion de l’hebdomadaire britannique est optimiste : la zone euro serait en train de devenir la véritable union financière pleine et entière.

Cette conclusion est pourtant jugée trop hâtive par certains experts. L'Allemagne, ce trésorier et le principal donneur de l'Union européenne, est toujours hésitante. Berlin redoute de nouvelles obligations financières pour le pays ce qui veut dire de grosses dépenses budgétaires. Cependant le célèbre financier américain Georges Soros critique la chancelière allemande Angela Merkel. Cité par le quotidien allemand « Handelsblatt », M. Soros parle de la nécessité urgente d'émettre ces obligations européennes uniques.

Entre-temps la situation dans la zone euro se détériore de plus en plus.

Au fond, le débat ne tourne qu'autour d'une seule question : quoi faire en premier lieu ? Donner au « malade » sa dose d'oxygène ou bien procéder à un traitement « médical » lourd ? L'opinion du directeur du secteur de l'intégration de l'Institut de l'Europe, Nikolaï Kavechnikov :

« Le problème d'endettement de l'Etat n'est pas de la nature financière. C'est un problème macroéconomique et structurel. Mais rendre la politique budgétaire plus centralisée signifie, primo, la renonciation assez importante à son souveraineté nationale, et secundo, le passage à la politique de redistribution. En gros, les Allemands vont devoir payer davantage pour tout le monde. Angela Merkel est sous la pression croissante ce qui n'est point étonnant. Je n'oserai pas à dire à quoi tout cela aboutira ».

Il y a beaucoup d'experts tels que l'économiste en chef de la  Deutsche Bank, Thomas Mayer, qui parlent du « vote de méfiance » par les investisseurs à l'égard des politiques de l'UE. Nikolaï Kavechnikov est aussi parmi ceux qui accusent les élites politiques européennes de mener une politique stérile. Mais il ne s'agit là que des débats abstraits alors que ce qu'on attend aujourd'hui des hommes politiques européens c'est d'agir. Et ceci sans remettre la partie au lendemain.

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