Vers une Europe à deux vitesses?

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Vers une Europe à deux vitesses? - Sputnik Afrique
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Les dirigeants de l'Union Européenne ont adopté un "pacte budgétaire" afin de sauver l'Euro. Mais ce plan, ne fait pas l'unanimité et crée la division au sein de l'Union Européenne.

Cette nuit, est-elle devenue la nuit du sauvetage de l'euro? Ou ces dix heures de négociations entreront dans l'histoire comme le début de la désintégration de l'Europe?

Il est difficile d'imaginer une fin plus triste que celle proposée par les dirigeants de 27 Etats membres de l'Union Européenne (UE) comme plan de sauvetage de la monnaie unique a écrit la semaine dernière le quotidien allemand Die Zeit après la rencontre à Bruxelles des leaders des pays de l'UE.

Un pacte budgétaire

Ils ont convenu de conclure un accord intergouvernemental visant à durcir la politique budgétaire des Etats membres de l'UE, et de la zone euro en particulier. Cet accord porte le nom du «pacte budgétaire». Il constitue une alternative au plan franco-allemand qui proposait d'amender le traité de Lisbonne. La Grande-Bretagne a manifesté son désaccord total avec ce projet. Elle a aussi rejeté le «pacte budgétaire».

Le nouveau pacte a été accepté par 17 pays de la zone euro et six autres Etats membres de l'UE. La Suède, la République tchèque et la Hongrie ont donné leur accord de principe mais ont demandé un délai de réflexion.

Une Europe à deux vitesses

C'est la première fois qu'un désaccord aussi profond règne parmi les Etats membres de l'Union. Le terme d'«Europe à deux vitesses» est de nouveau sur toutes les lèvres.

Les médias citent notamment le président roumainTraian Basescu qui a déclaré que son pays ne pouvait pas «accepter une Union Européenne dont les membres se divisent en deux catégories». Donald Tusk, le premier ministre polonais, qui assure actuellement la présidence de l'UE, a eu des propos analogues. «L'Europe, c'est 27 membres et non 17 ou 17 plus», a-t-il déploré. Renoncer à l'Europe de 27, c'est sonner le glas de l'Union européenne.

Toujours selon le quotidien Die Zeit, «le coût politique de la décision prise par le sommet de l'UE pour sauver l'euro s'est avéré trop élevé». 

«L'euro est en fait un puissant mécanisme de désintégration de l'espace européen», estime Boris Kagarlitskiy, le directeur de l'Institut de la mondialisation et des mouvements sociaux.

«C'est un mécanisme de destruction de l'Europe unie, car les Etats se trouvent privés de la possibilité de gérer leur propre économie. Plus on se dirige vers l'intégration politique et économique de l'Europe, plus il y a des scandales, des conflits, des affrontements. Plus les gouvernements allemands et français s'obstinent à laisser partir les Etats qui n'arrivent pas à respecter pleinement les règles en vigueur dans la zone euro, plus la catastrophe sera grande et les dégâts pour l'économie mondiale que l'Europe entraînera dans sa chute seront importants», déplore-t-il.

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