La globalisation n'est pas un obstacle pour les guerres commerciales

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« Je n'aime pas les marchandises de là-bas (de la Chine) vendues aux Etats-Unis. Il faut produire ici et vendre là-bas », a récemment déclaré l'occupant de la Maison blanche, Barack Obama. Le président américain a, d'ailleurs, ordonné d'instituer le Trade Enforcement Center.

Il s'agit d'une sorte d'Argos à cent yeux appelé à garantir le respect des intérêts commerciaux américains partout dans le monde. A tout signe de traitement non-correct des compagnies américaines à l'étranger, la Maison Blanche est immédiatement informée et des sanctions ne se feront pas attendre. La parole à notre commentateur Sergueï Gouk.

A la fin de l'année dernière l'OMC a reçu une autre plainte de la part des Etats-Unis concernant les subventions européennes dont bénéficie le groupe EADS, producteur des Airbus. En attendant Washington réfléchit sur les sanctions à adopter. Les tentatives de l'UE de faire payer les compagnies aériennes étrangères par la pollution émise sur le territoire européen ont réuni une trentaine de pays mécontents. « C'est une conséquence logique de la crise du système de ce qu'on appelle le libre échange », dit le directeur de l'Institut russe de globalisation, Boris Kagarlitskiy.

« Il s'agit de la liberté pour les groupes transnationaux de contrôler les prix, d'orienter les flux de marchandises sur le marché. C'est la population de la majorité de pays qui est le grand perdant. Quant aux gouvernements, ils perdent progressivement le contrôle. Tout cela aboutit à une situation de chaos incontrôlable qui est une guerre de tous contre tous. La seule solution est de renforcer la politique de protectionnisme. C'est normal, on ne peut rien y faire parce qu'il s'agit d'un simple moyen de retrouver le contrôle du système économique mondial. Le problème aujourd'hui, c'est que les gouvernements se refusent à reconnaître le protectionnisme comme une politique nécessaire et indispensable. Alors qu'ils n'arrivent pas à mener une autre politique. C'est pourquoi tous sont protectionnistes mais sans trop l'afficher et en essayant de prendre les autres en flagrant délit ».

Les experts britanniques et suisses du Global Trade Alert confirment cette tendance : depuis le début de l'année en cours les mesures protectionnistes sont trois fois plus nombreuses que les mesures de libéralisation des marchés.

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