La centrale inachevée de Belene pourrait coûter 1 Md d’euros à la Bulgarie

© Sputnik . A.Solomonov  / Accéder à la base multimédiaMontage d'un réacteur nucléaire
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La Russie a relevé le montant de ses réclamations présentées à la Bulgarie. La somme demandée par la société russe Atomstroyexport au titre de dommages-intérêts pour le refus de la Compagnie nationale d'électricité de Bulgarie (NEK) de construire une centrale atomique à Belene, se chiffre désormais à un milliard d’euros.

Cette augmentation est due aux dépenses engagées par la société russe pour produire les équipements destinés à la future centrale que le gouvernement bulgare renonce à construire.

Malgré les engagements contracté par la NEK en juillet 2008, soit avant la crise, le financement des travaux a été arrêté en janvier dernier. La partie russe a essayé de régler le problème par le biais de négociations, mais en vain. Selon Konstantin Martchenko, de Investkafé, c’est sur le fond de détérioration des relations entre les deux parties qu’Atomstroyexport a décidé d’augmenter la somme.

« La première demande russe a été adressée au juge en été 2011. Mais la partie bulgare a formulé une demande reconventionnelle pour le même montant et la somme exigée aujourd’hui par la partie russe, maximalement élevée, est un coup sévère porté à la Bulgarie ».

Atomstroyexport explique d’avoir tenu compte des coûts des travaux déjà réalisés, les frais engagés pour produire des équipements entre autres dépenses. Selon les experts, c’est le changement de gouvernement qui est à l’origine du différend. Le contrat avait été signé sous le gouvernement de centre-gauche. Le parti de Boïko Boris actuellement au pouvoir, est de droite et a dit non au projet de construction de la centrale nucléaire de Belene, et ce malgré les concessions financières considérables faites par la société russe. L’opinion de Konstantin Martchenko:

« Selon la version officielle, le coût de la construction de la centrale est trop élevé pour le budget du pays et l’Etat ne peut pas se le permettre. Pourtant Rosatom (groupe nucléaire public russe, ndlr) a proposé de financer intégralement les travaux en accordant un crédit à la partie bulgare. On peut donc affirmer avec certitude que cette décision est politique ».

Il est à noter que les Bulgares n’approuvent pas ce refus du gouvernement d’arrêter les travaux de construction de la centrale de Belene. En avril dernier des rassemblements ont eu lieu à Pleven, ville bulgare située non loin de Belene, afin d’exiger la reprise des travaux. 

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