Il est peu probable qu'un accord soit trouvé lors du sommet extraordinaire de l’Union européenne qui commence demain et sera consacré aux perspectives budgétaires pour années 2014-2020.
C’est un secret de Polichinelle que l’Allemagne s’oppose à l’octroi d'aides à la Grèce. Cette position du gouvernement allemand est plus réaliste que celle de certaines institutions européennes, fait remarquer l’académicien russe Alexandre Nekipelov, directeur de l’Ecole d'économie de l’Université d’Etat de Moscou.
« A mon avis, la chancelière allemande Angela Merkel a sans doute raison de dire que les vrais problèmes sont encore à venir. Il est dès aujourd’hui évident que leur résolution s'inscrira dans un processus très long et très difficile ».
Les participants du sommet de l’UE devront non seulement réconcilier la Grèce et ses créanciers. Dans une interview à La Voix de la Russie le professeur Paolo Guerrieri de l’université La Sapienza de Rome rappelle que l’Union européenne exige une politique d’austérité.
« Il est difficile à dire quelles décisions seront prises à ce sommet de l’Union européenne. La Grande-Bretagne a fortement compliqué la tâche d'élaboration du budget européen en exigeant le « gel » de la balance économique. Cette position est dictée par des facteurs « maison ». Le premier ministre britannique David Cameron en profite pour renforcer ses positions à l’intérieur du pays où les actions dirigées contre l’Union européenne sont saluées. Mais si la Grande-Bretagne est soutenue par les pays forts d’Europe du Nord, il se peut que des solutions soient impossibles à trouver en pratique ».
L’incapacité de l’Eurogroupe à trouver un accord sur la Grèce n’est donc qu’un des problèmes « systémiques » auxquels l’Union européenne doit faire face depuis ces quelques dernières semaines. Cet aspect est peut-être le plus dangereux à l’étape actuelle de la crise en Europe. T
