L’UE : la présidence à trois

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L’Irlande qui présidera l’Union européenne pendant le premier semestre 2013 a déjà formulé ses priorités. Deux autres Etats accompliront cette mission : la Lituanie et la Grèce ont fait part de leurs projets. Les trois pays ont soumis à l’examen de l’Euroclub le programme conjoint d’actions pour les 18 mois à venir. Selon le portail EurActiv, c’est un document de cent pages.

La présidence collective du Conseil de l’UE est qualifiée de « triple présidence ». On espère compenser ainsi la subdivision de la présidence dans un délai de six mois et assurer la continuité des priorités. Les pays qui présideront le Conseil sont à même d’influer sur la politique de leurs voisins et sur l’évolution de la « grande Europe » en général.

Une nuance curieuse : le député autrichien Hannes Swoboda, leader du groupe des sociaux démocrates au Parlement européen, a prôné dans une interview à Deutschlandfunk l’abolition de la présidence au sein de l’UE. Il ne parvient pas à s’imaginer ce que l’Irlande peut faire en tant que médiateur en matière de budget, les divergences entre certains membres de l’UE et le Conseil et le Parlement européen étant toujours insurmontables.

Le chef des projets de la Fondation allemande Bertelsmann Conrnelius Ochmann partage largement l’opinion de Swoboda :

« La Russie et certains autres pays au-delà de l’UE surestiment l’expérience de la « triple présidence », dit l’expert. Ce sont les entretiens réguliers entre chefs d’Etat et de gouvernement qui sont décisifs ».

Or, le chef du département des pays et des régions de l’Institut de l’Europe Vladislav Belov est moins catégorique :

« Quelque compliqués que soient les problèmes économiques et politiques auxquels se heurte le pays, il est un membre digne de l’UE. C’est là la thèse démocratique de l’organisation. Chaque pays assume le fardeau de la présidence d’une organisation très compliquée. Ce fardeau implique le professionnalisme. Dans cet ordre d’idée, l’Irlande, la Lituanie, la Grèce se voient offrir la possibilité d’examiner les problèmes supranationaux sous un aspect national ».

Un tel scénario est-il viable ? Le « trio » dispose de dix-huit mois. T

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