Les fournitures en régime réversif du gaz depuis l'Europe n’aideront pas l'Ukraine

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Jeudi (le 31 octobre) doivent s'achever les essais de la nouvelle source du gaz pour l'Ukraine. Ce sont les livraisons de la compagnie publique polonaise gazière et pétrolière (PGNiG) pour la compagnie énergétique ukrainienne de Donbass appartenant à l’homme d’affaires le plus riche du pays Rinat Akhmetov.

Si les essais sont reconnus fructueux, les parties peuvent conclure des accords à long terme. Jusqu'à présent, en Ukraine, seulement la compagnie publique Naftogaz recevait le gaz en provenance de la Pologne. Le fournisseur russe des hydrocarbures Gazprom a mis en doute bien des fois la légitimité des schémas semblables.

A part l'instabilité liée à la conjoncture de prix, les schémas réversifs engendrent des questions juridiques, dit le directeur général du Fonds de la sécurité énergétique nationale Konstantin Simonov :

« Il n’y aurait pas de problème s'il s'agissait des livraisons « physiques » du gaz. Il y a des soupçons qu’une partie considérable des fournitures en régime réversif sont virtuelles. C'est-à-dire, physiquement, le gaz ne croise pas la frontière. Ce volume est pris des livraisons du gaz russe qui passe par le territoire de l'Ukraine en Europe. Alors, ce régime réversif est illégal. »

Même si les livraisons sont réelles, il faut encore prouver que le gaz que la Pologne livre à l'Ukraine, n'est pas russe, ajoute l'expert principal de l'Union des producteurs pétroliers et gaziers de Russie Roustam Tankaev :

« Si la Pologne peut prouver que ce gaz vendu à l'Ukraine, n’est pas celui du Gazprom qui est revendu, mais vient d'une autre source, alors, il n’y a pas de violations. Mais si c'est le gaz du Gazprom revendu, cela, certes, ce sera la violation du contrat. »

A part le gaz en provenance de la Pologne, sur le territoire de l'Ukraine, entre aussi un volume insignifiant du gaz en provenance de la Hongrie. En perspective, Kiev compte ouvrir pour lui-même aussi la direction slovaque et roumaine. Même si ces plans se réalisent, l’UE n’aura pas d’excédents de gaz pour l'Ukraine, assure Roustam Tankaev :

« Vers 2020, la consommation du gaz dans l'Union européenne augmentera jusqu'à 700 milliards de mètres cube par an. Les 100 milliards supplémentaires de mètres cube, qui seront nécessaires, le Qatar, sur lequel ils misent, ne pourra pas leur assurer. L’Union Européenne ne peut pas compter sur le gaz schisteux, parce que la plupart des pays ont renoncé à sa production. Ainsi, l'Union Européenne n’a pratiquement pas de sources de l'enrichissement de la balance gazière, sauf le Gazprom. »

Pour cette année, l'importation du gaz de l'Europe en l'Ukraine est prévue en quantité d’un peu plus d’un milliard de mètres cube. Alors que les livraisons étrangères comptent plus de 27 milliards de mètres cube.

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