Le cheminement de la Biélorussie vers l’Union économique eurasiatique

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Le 29 mai, la Biélorussie, la Russie et le Kazakhstan ont signé l'Accord sur l'Union économique eurasiatique. Les présidents des trois pays ont signé la déclaration sur la création de cette Union il y a longtemps, en novembre 2011.

Le cheminement de la Biélorussie vers la signature de l'Accord sur l'Union Économique eurasiatique était difficile. Il y a un mois, à la réunion du Conseil économique eurasien supérieur à Minsk, les parties ont reconnu l’existence d’une série de problèmes. En particulier, les restrictions en vigueur dans le commerce du pétrole brut et des produits pétroliers entre les pays de l'Union Douanière qui existeront jusqu'en 2025 : cela n'arrangeait pas catégoriquement la Biélorussie. Mais le 9 mai, après la visite du leader biélorusse à Moscou, Alexandre Loukachenko a déclaré que, malgré les complexités, la Biélorussie ne bloquerait pas la signature de l'accord sur l’Union économique eurasiatique au sommet à Astana, puisqu’un compromis avec Moscou avait été trouvé.

« Nous avons réussi à résoudre certaines questions qui nous inquiétaient. L'année prochaine, nous recevrons deux milliards de dollars. Notre économie sera créditée par la Fédération de Russie pour le maintien de la stabilité sur notre marché. C'est une démarche importante de la Russie en matière de finances. Mais, d'autre part, nous étions obligés de faire des concessions, nous aussi. »

D’après Alexandre Loukachenko, il est tout à fait naturel que chaque pays tente de protéger son marché, mais si on décide de créer une union, il faut d’abord se mettre d'accord sur les conditions de travail sur un pied d’égalité.

Selon l'idée des auteurs du projet d’Union économique eurasiatique, ce sera une zone de libre échange entre l'Europe et l'Asie. En perspective, tous les pays de l'ex-URSS peuvent y entrer. C'est un projet unique par sa structure, considère le politologue biélorusse, le chef du centre analytique Stratégie Léonid Zaïko.

« Dans l'espace postsoviétique, cette proposition intégrationniste est, peut-être, la plus intéressante, elle inclut les intérêts et la protection de ces intérêts des pays-membres - la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie. Le projet s’avère fructueux, puisqu’il embrasse le territoire d’États assez grands, et il donne une nouvelle possibilité, inconcevable dans les années 90. »

D’après l'avis de l'expert, la tâche principale aujourd'hui est la création d’un noyau intégrationniste ayant pour base la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan. Les portes de l'union sont ouvertes à tous. Non seulement les pays de l'espace postsoviétique prétendent entrer dans l’Union économique eurasiatique, mais l'Inde et la Turquie ont déjà manifesté de l’intérêt. N

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