"Il faut un agenda de réformes qui soit continu et très ambitieux" car "la France est un pays qui a décroché en compétitivité", a déclaré M. Moscovici au cours de l'émission BFM Politique-RMC-Le Point.
Selon l'ancien ministre français socialiste de l'Économie, cette situation dure depuis "longtemps" ajoutant que les deux questions qui se posent sont de savoir si "les efforts budgétaires sont suffisants pour réduire le déficit" et si "les réformes structurelles sont suffisantes".
Des réformes, "il y en a sur la table", a-t-il poursuivi, en évoquant le "paquet consistant" des 155 réformes présentées il y a une dizaine de jours par le Premier ministre, Manuel Valls.
"Je souhaite que le gouvernement réussisse", a-t-il assuré. Mais "aujourd'hui l'objectif budgétaire n'est pas rempli", donc "je veux mener avec le gouvernement français un travail objectif", a-t-il ajouté.Il a réaffirmé que la réforme présentée par l'actuel ministre de l'Économie Emmanuel Macron était "un pas substantiel" qui allait "dans la bonne direction". Ensuite il s'agit d'"évaluer la capacité de ces réformes à créer de la croissance ", a-t-il complété en précisant qu'il "essaierai de voir chaque mois" le président français François Hollande.
Concernant la zone euro dans son ensemble, M. Moscovici a estimé qu'elle n'était "pas dans un risque de déflation". Certes "l'inflation est trop basse", mais "nous ne sommes pas non plus dans un moment où nous risquons une récession", a-t-il jugé. Selon lui, "l'Europe est en train de sortir de la crise", mais "on ne peut pas se contenter ni en France, ni en Europe, d'avoir 1% de croissance", informe l'AFP. "Les Européens doivent revenir en première division", a-t-il fait valoir. T