Les débats houleux au sein du Parlement européen portant sur la nécessité de diminuer la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie n'ont pas empêché Gazprom de poursuivre sa conquête du marché européen. En 2016, Gazprom est parvenu à maintenir et même accroître ses exportations de gaz, dépassant les producteurs de gaz naturel liquéfié (GNL).
Sur le marché lituanien, les livraisons du gazier russe ont reculé de 33%, tandis que celles de GNL ont été multipliées par 3,3.
Par contre, aux Pays-Bas, les importations de GNL ont baissé de 57% et les fournitures de Gazprom ont progressé de 103,8%.
La même tendance en faveur du gaz russe se profile en Grèce. La France a augmenté ses importations depuis la Russie de 35%.
Le GNL en provenance des Etats-Unis censé supplanter la Russie sur le marché européen s'est avéré non compétitif en raison de la situation sur le marché des hydrocarbures.
Selon Bloomberg, le gaz russe en Europe coûte 20% moins cher que le gaz de ses concurrents.