En mai 2010, le FMI, préoccupé par les risques de prolifération de la crise économique, a modifié ses propres règles afin de fournir un financement exceptionnel à la Grèce.
Mais l'implication dans les pourparlers de la Commission européenne et de la BCE signifie que le Fonds a perdu "l'agilité du gestionnaire de crise", ce qui a amené à des pressions politiques sur des solutions techniques, selon l'IEO.
Pendant les six dernières années, l'économie grecque a diminué d'environ 30%, ce qui est bien pire que les prévisions du FMI. Autrement dit, le Fonds n'a pas pu "tirer la leçon des crises passées", estime l'IEO.
En outre, la décision du FMI de venir en aide à la Grèce en 2010 était entachée de "faiblesses" qui ont alimenté les soupçons de partialité de l'institution au profit des Européens, selon un audit interne indépendant publié jeudi."Sans juger du mérite de la décision finale, des faiblesses dans le processus de prise de décision ont créé l'idée que le FMI traitait l'Europe différemment", assure le rapport de l'Office d'évaluation indépendant (IEO) du Fonds monétaire international.
Dans ses recommandations finales, l'IEO appelle notamment le FMI à changer ses procédures pour "minimiser la possibilité d'intervention politique".
En réponse, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, récuse tout manque d'indépendance du FMI et défend l'action passée de l'institution face à une crise en zone euro "sans précédent".
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