GB: Pékin construira une centrale malgré les protestations de l’Australie

© Flickr / FarbenfroheWunderweltCentrale nucléaire, image d'illustration
Centrale nucléaire, image d'illustration - Sputnik Afrique
S'abonner
L’Australie a tenté, en vain, d’empêcher la Chine de participer à la construction d’une centrale nucléaire en Grande-Bretagne. Londres a finalement pris une décision pragmatique malgré la pression du lobby antichinois.

Des diplomates australiens ont mis en garde le gouvernement britannique contre les risques que ferait peser sur sa sécurité nationale « l'agressivité » de la Chine, à la veille de l'approbation de la construction de la centrale nucléaire d'Hinkley Point.

ICBS - Sputnik Afrique
Sans un bruit, l'Empire du milieu poursuit ses "emplettes" en Europe
Des fonctionnaires australiens de haut rang ont été convoqués pour consultations à Londres il y a une semaine, indique le journal The Australian. Canberra, en effet, a une solide expérience de lutte contre l'expansion chinoise. En 2012, il avait réussi à éviter des investissements de la société Huawei dans la création d'un réseau très haut débit en Australie. En outre, le pays avait refusé, au nom de la sécurité nationale, l'offre de groupes chinois et hongkongais de reprendre l'exploitation du réseau électrique de son Etat le plus peuplé.

Dans le projet approuvé jeudi par Londres, la Chine, via la compagnie China General Nuclear (CGN), investira 8 milliards de dollars (un tiers des actions de la future centrale). La Grande-Bretagne a donc ignoré les avertissements de Canberra.

Londres occupe une position pragmatique, a indiqué à Sputnik Iakov Berguer, expert de l'institut russe de l'Extrême-Orient.

Un cinéma Odeon - Sputnik Afrique
La Chine étend son empire du divertissement en Europe
Si l'Australie redoute le renforcement de l'influence chinoise, celle-ci ne se ressent guère en Grande-Bretagne. De ce fait, la Chine peut financer partiellement la construction de la centrale, explique-t-il.

Pour un autre expert russe, Mikhaïl Beliaïev, Londres a accepté de coopérer avec la Chine en dépit des protestations du lobby antichinois pour, entre autres, donner un nouveau souffle aux relations avec Pékin. Les intérêts des milieux d'affaires l'ont emporté sur les enjeux politiques et autres.

Au bout de plusieurs mois de réflexions, Londres a finalement opté pour la coopération avec Pékin dans la construction de l'une des centrales les plus chères du monde, la première bâtie en Europe après la catastrophe de Fukushima.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала