Synonyme de luxe et de réussite économique, la marque Vertu commercialisait ses smartphones à des prix allant de 10.000 à 40.000 dollars (de 8.500 à 34.000 euros). Selon de grands titres de la presse économique britanniques, le fabricant des smartphones les plus chers du monde se trouve au bord de la faillite. La dette de Vertu s'élève à 160 millions de dollars (137 millions d'euros).
L'idée de Vertu était de créer un portable qui aurait l'aspect d'une pièce de joaillerie et qui montrerait à tout le monde le haut niveau social de son propriétaire. Ce fabricant utilisait des matériels luxueux pour le finissage, tels que le cuir, l'or, le titane et le platine, proposait des écrans en saphir et décorait ses appareils de pierres précieuses.
Des concurrents plus progressifs, tels que Samsung et Apple, étaient en train de conquérir les marchés, et Vertu n'a pas réussi à proposer à ses clients quelque chose de vraiment nouveau.
«Toute l'histoire de Vertu peut être décrite comme "avant et après l'iPhone". Lorsque ce dernier a connu un essor rapide, les signes extérieurs de richesse ont perdu de leur importance au profit du confort d'utilisation. C'est pourquoi les téléphones Vertu avec leurs écrans en saphir sont devenus de plus en plus insensés et ont connu de moins en moins de succès», déclarent les spécialistes du site TechCrunch.
Selon le journal britannique The Daily Telegraph, en mars dernier, Vertu a été racheté par la société chypriote Baferton appartenant à l'homme d'affaires turc Hakan Uzan. Actuellement, le nouveau propriétaire a l'intention de délocaliser la fabrication des téléphones Vertu en Chine et de lancer la ventes des appareils assemblés en Chine à la fin de cette année. Ainsi, il s'agirait alors d'un smartphone de deuxième ou troisième catégorie.