Londres: aucun dumping fiscal après le Brexit?

© REUTERS / Ruben SprichPhilip Hammond
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Selon le ministre britannique des Finances, Philip Hammond, Londres ne se lancera pas après le Brexit dans une concurrence déloyale en termes de régulation fiscale. Downing Street affirme cependant que cette question est toujours à l’étude.

Le Royaume-Uni n'a pas l'intention de baisser ses impôts au-dessous de la moyenne européenne pour rester compétitif après sa sortie de l'Union européenne, mais compte s'en tenir au modèle économique, social et culturel «reconnaissable comme européen», a déclaré dimanche le ministre britannique des Finances Philip Hammond.

«On entend souvent dire que Londres envisagerait de se lancer dans une concurrence déloyale en termes de régulation fiscale. Ce n'est pas notre projet, ni notre vision de l'avenir. Le montant des impôts que nous levons se situe, rapporté au produit intérieur brut, dans la moyenne européenne et je pense que nous resterons à ce niveau», a indiqué M.Hammond au journal Le Monde.

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M.Hammond a ainsi fait marche arrière après avoir lui-même proposé en janvier dernier, dans une interview au journal allemand Welt am Sonntag, de modifier le modèle économique et fiscal britannique pour rendre le Royaume-Uni plus attractif, si Londres n'arrivait pas à signer un accord lui garantissant un accès aux marchés européens après le Brexit.

Toutefois, un porte-parole du Premier ministre a démenti lundi ces propos.

«Les impôts font toujours l'objet d'un examen. Nous nous concentrons sur l'obtention d'un bon accord et d'un accord qui fonctionne pour le Royaume-Uni et pour l'Union européenne», a-t-il déclaré lors d'un point presse.

Le gouvernement a déjà annoncé vouloir baisser d'ici à 2020 l'impôt sur les sociétés à 17%, contre 20% actuellement, ce qui serait le taux d'imposition le plus faible de tous les pays du G20.

Les experts considèrent le ministre des Finances, qui avait fait campagne pour le maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE à la veille du référendum de 2016, comme un partisan d'un «Brexit doux», ce qui l'oppose à ses collègues du gouvernement.

Des responsables du cabinet des ministres britannique ont déjà fait des déclarations contradictoires sur des questions importantes, notamment sur le maintien ou non de la libre circulation des personnes après le Brexit.

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