Le «joyeux» Noël de milliers de chauffeurs coincés à Douvres

© REUTERS / TOBY MELVILLELes camions venant du Royaume-Uni, Douvres, le 21 décembre 2020
Les camions venant du Royaume-Uni, Douvres, le 21 décembre 2020 - Sputnik Afrique
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Des milliers de camionneurs européens, revenant d’outre-Manche et bloqués au port de Douvres, n’ont pas pu passer Noël en famille. Afin de pouvoir rentrer sur le sol français, ils ont besoin d’un test négatif de coronavirus dont l’organisation, selon certains d’eux, interrogés par l’AFP, laisse à désirer.

Jour de Noël à Douvres: une demi-heure de klaxons de chauffeurs furieux, car coincés dans ce port anglais reliant le Royaume-Uni au continent. Après deux jours de blocage, instauré par la France suite à la découverte en Grande-Bretagne d’une nouvelle mutation du coronavirus, le trafic a repris le 23 décembre. Pourtant, afin de rentrer sur le sol français, tous les conducteurs doivent être munis d’un test négatif de Covid-19, et cela prend du temps. 

​D’après Pawel, un conducteur polonais, bloqué à son arrivée dans l’Hexagone, cité par l’AFP, à cause de cette décision «les chauffeurs sont furieux envers la France», dans laquelle il ne compte même pas s’arrêter, «ni pour manger, ni pour faire le plein, ni pour quoi que ce soit d'autre».

«Ils nous ont parqués là et nous ont dit d'attendre [...]. Peut-être qu'on arrivera à temps pour le Nouvel An», affirme à l’AFP Valéri, un chauffeur ukrainien de 37 ans, coincé à Douvres depuis trois jours.

Pas de conditions dignes?

Le repas de Noël en famille mis à part, les conducteurs se plaignent de ne même pas avoir de conditions dignes d’existence lors de leur blocage. Ainsi, tandis que certains affirment que des toilettes portables ont été installées mais étaient assez vite pleines, d’autres déplorent n’avoir vu aucune installation.

Le Bulgare Radko Ivanov dénonce le manque d'organisation et qualifie la situation de «terrible». «Il faut se débrouiller pour deviner quoi faire».

Les chauffeurs ne sont pourtant pas restés affamés: des camionnettes avec de la nourriture gratuite, «des hamburgers ou des plats thaïlandais», sont venues pour leur en distribuer, selon l’AFP.

D'après les militaires, qui s’occupent des tests contre le Covid-19, à la mi-journée le 24 décembre, au moins 1.800 chauffeurs avaient déjà été testés, et il restait 3.200 camions sur place.

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