Le «choix risqué» du Royaume-Uni dans la vaccination aurait-il été «apprécié» en France?

© Photo Pixabay / MasterTuxUn vaccin avec une seringue
Un vaccin avec une seringue  - Sputnik Afrique, 1920, 01.05.2021
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Tout en reconnaissant que le Royaume-Uni a réussi à vacciner plus de la moitié de sa population grâce au «choix risqué» de ne pas attendre les résultats cliniques de l’AstraZeneca, Agnès Pannier-Runacher doute que «ce choix aurait été apprécié en France».

Invitée dans Face à l’info, la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher a abordé la question de la lenteur de la vaccination en France en comparaison avec le Royaume-Uni. Ce dernier, selon Éric Zemmour, également présent sur le plateau, a été plus vite et «plus fort que l’Union européenne».

«Le Royaume-Uni a fait effectivement un choix au regard du couple sécurité-efficacité des vaccins, qui était un choix risqué, un choix réussi. Ils ont fait le choix d’autoriser la livraison et la vaccination avant même d’avoir tous les résultats cliniques sur l’AstraZeneca. Est-ce que ce choix aurait été apprécié en France?» a lancé Mme Pannier-Runacher.

Au 30 avril, plus de 34 millions de personnes ont déjà reçu leur première dose au Royaume-Uni contre environ 15 millions en France. Avec plus de la moitié de sa population vaccinée, le pays se classe parmi les leaders au monde après Israël.

L’AstraZeneca

La population britannique reçoit les vaccins d’AstraZeneca, de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Alors que la France n’a autorisé le vaccin suédo-britannique qu’au début du mois de février, le Royaume-Uni l’utilise depuis fin décembre.

En outre, l’Hexagone, à l’instar d’une série d’autres pays européens, a suspendu temporairement l’AstraZeneca à cause de ses liens avec l’apparition de caillots sanguins. La méfiance de certains Français envers le vaccin suédo-britannique persiste toujours, depuis sa suspension mi-mars, ce qui ralentit la campagne de vaccination dans l'Hexagone. Des professionnels de la santé pointent également la communication «désastreuse» faite par le gouvernement quant au vaccin d'AstraZeneca.

«La communication faite est difficile à assumer par les professionnels de la santé, de telle sorte que les patients ont encore des difficultés à accepter ce vaccin. On peut dire que le problème d’AstraZeneca est aujourd’hui… épineux», a déclaré le 20 avril auprès de France 3 régions le docteur Gilbert MBock.

Au Royaume-Uni, 209 cas de thromboses ont été enregistrés, dont 41 morts. En France, il est actuellement recommandé aux personnes de plus de 55 ans.

Le Danemark a été le seul pays européen à avoir complètement renoncé à ce vaccin. Comme l’a annoncé le 26 avril la Commission européenne, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a été visé par une action en justice en raison de violations du contrat de livraisons dans l’UE.

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