Incarcéré pour des escroqueries, il continue de rouler le fisc et la CAF depuis sa cellule

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Incarcéré à Lorient pour différentes escroqueries, cet ancien militaire de 62 ans n’en démord pas. Depuis la prison, il a réussi à obtenir des crédits d’impôt de 20.000 euros pour de faux dons à des organismes caritatifs et à toucher des prestations de la caisse d'allocations familiales (CAF) de Loire-Atlantique.

Un ancien militaire de 62 ans a été de nouveau mis en examen à Lorient (Morbihan) pour une escroquerie aux impôts et à la CAF après avoir été emprisonné pendant 12 ans pour différentes escroqueries, rapporte le 20 novembre Le Parisien.

Une escroquerie qui se serait produite entre avril et décembre 2019 a ciblé le fisc, pour un préjudice de 20.000 euros redistribués sur son compte bancaire sous forme de crédits d'impôt alors que le sexagénaire purgeait sa peine à la prison de Lorient-Ploemeur.

Il avait réalisé ses escroqueries à l’aide de formulaires de déclaration d'impôts au nom de primo-déclarants fictifs remplis depuis les ordinateurs de la prison. En y indiquant de faux dons à des organismes caritatifs permettant de bénéficier de crédits d'impôts, il contactait ensuite de petits centres d'impôts pour demander le paiement.

Une escroquerie à la CAF

En outre, le mis en cause fait l’objet de poursuites quant à des prestations indues de la caisse d'allocations familiales (CAF) de Loire-Atlantique. Ainsi, il a touché des allocations logement entre septembre 2019 et juin 2020 alors qu’il se trouvait à la prison.

«Il reconnaît tous les faits et il propose de rembourser le préjudice. En le maintenant en détention provisoire alors qu'il présente de bonnes garanties, la justice le sanctionne pour l'ensemble de son œuvre», indique au quotidien son avocat.

Il «ne le fera plus»

Aujourd'hui, cet homme qui avait procédé à cette escroquerie exactement de la même façon que la fois précédente en septembre 2019, lorsqu’il s'était fait attribuer plus de 75.000 euros de primes pour l'emploi par le Trésor public, assure qu'il «ne le fera plus».

Cependant, le parquet requiert sa détention jusqu’à la fin de l'instruction pour éviter «le renouvellement de l'infraction», ce qui perturbe son avocat, «puisque l'homme commet ses méfaits depuis la prison». La chambre de l'instruction a confirmé le rejet de sa demande de mise en liberté.

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