Tabassé «pour des huîtres et des crevettes»: la mère du musulman lynché à Belfort témoigne

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France 3 a recueilli le témoignage de la mère du musulman tabassé à Belfort après avoir fêté Noël. Celle-ci appelle les autorités à mieux protéger les enfants des forces de l’ordre.

Interrogée par France 3, la mère du musulman tabassé à Belfort après avoir fêté Noël a livré sa version des faits. Selon elle, tout est parti de photos du réveillon, que son fils avait postées sur Snapchat. Insulté sur les réseaux sociaux pour ces images, son fils de 20 ans a alors donné rendez-vous à ses contradicteurs pour s’expliquer, avant de tomber dans un «guet-apens».

«Je suis indignée, je suis révoltée. Oser s’attaquer à un enfant parce qu’il a "snappé" des huîtres et des crevettes lors d’un repas familial pour le 25 décembre […] c’est dégueulasse!» explique-t-elle à France 3.

La mère, policière de son état, précise que son fils porte encore les séquelles physiques et psychologiques de son agression. Il souffre de céphalées, de courbature et d’hématomes au visage. «Sa fierté en a pris un coup», souligne-t-elle en outre.

Protéger les enfants de policiers

La victime avait reçu des insultes sur Internet, lui reprochant non seulement d’avoir fêté Noël, mais également d’avoir deux parents policiers. «Sale fils de blanc, fils de serpent, fils de policiers... Je vais te montrer ce qu'est un vrai rebeu», proclamait notamment l’un des messages, selon l’AFP.

Une situation intolérable pour la mère du jeune homme, qui appelle les autorités à assurer la sécurité des enfants des membres des forces de l’ordre.

«Je voudrais que les enfants des forces de l’ordre soit tout simplement protégés. On ne s’attaque pas aux enfants des policiers. C’est hors de question», s’insurge-t-elle au micro de France 3.

Une enquête a permis l’arrestation des quatre agresseurs impliqués dans ce passage à tabac. Plusieurs personnalités politiques ont fait part de leur indignation suite à cette affaire, dont Gérald Darmanin, qui a assuré sur Twitter qu’il n’y avait «pas de place pour le séparatisme» en France.

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