Un photo-journaliste de 65 ans violemment agressé à Reims, son pronostic vital engagé

CC BY 2.0 / Francisco Antunes / Lens repair Un objectif de reflex endommagé
Un objectif de reflex endommagé   - Sputnik Afrique, 1920, 28.02.2021
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Un photo-journaliste du quotidien régional L'Union a été grièvement blessé samedi à Reims, alors qu'il couvrait des regroupements de jeunes dans le quartier prioritaire Croix Rouge. Une enquête est ouverte pour tentative de meurtre, a-t-on appris auprès de la préfecture, du parquet et du journal.

Aux alentours de 15H00, «un journaliste du journal l'Union a été agressé et grièvement blessé dans des circonstances encore indéterminées, mais de manière volontaire. J'ai donc ouvert une enquête pour tentative de meurtre, confiée à la sûreté départementale», a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette.

Son pronostic vital engagé

Le photographe, âgé de 65 ans, «a été pris en charge par le Samu et transféré au CHU de Reims, avec un pronostic vital engagé», a-t-il précisé.

«Il semblerait» qu'il couvrait des regroupements de jeunes, a poursuivi le procureur, indiquant qu'aucune interpellation n'est intervenue à ce stade.

Le journaliste «a été retrouvé au sol, aux alentours de 15H30 dans le quartier Croix Rouge (...). Les forces de l'ordre étaient sur place, avaient identifié des mouvements de jeunes, dont certains portaient des battes de base-ball, et des renforts avaient été appelés» pour sécuriser le quartier, a déclaré à l'AFP le préfet de la Marne Pierre N'Gahane.

Circonstances indéterminées

Les autorités n'ont pour le moment «pas d'informations précises sur ce qui s'est passé, s'il a reçu des coups ou un projectile. Mais il était au sol, saignait au niveau des oreilles», a-t-il déploré.

Christian Lantenois, «était avec une consœur de la locale de Reims», alertée «d'un évènement dans le quartier», qu'il a rejoint «avec une voiture floquée» du logo du journal, a expliqué à l'AFP l'une des deux rédactrices en chef, Géraldine Baehr-Pastor.

«On ne sait pas s'il est sorti seul, ni si quelqu'un l'a sorti de la voiture», a précisé la co-rédactrice en chef Carole Lardot.

La consœur a «seulement entendu une altercation», avant de retrouver le photographe.

«L'entreprise condamne avec la plus grande fermeté cette agression. Rien ni personne n'entravera jamais notre volonté d'informer ni notre liberté d'agir», a réagi le directeur général du journal Daniel Picault, exprimant ses «pensées pour la victime et ses proches».

«Le quartier reste un quartier sensible. Il y a un an, juste avant le confinement, il y a eu deux séries d'affrontements entre les jeunes de ce quartier et d'un autre quartier», a noté le préfet de la Marne.

«Mes pensées accompagnent le photo-journaliste grièvement blessé dans le cadre de son travail à Reims. Solidarité avec la rédaction de L'Union-L'Ardennais et l'ensemble de la profession. La police nationale est pleinement mobilisée pour identifier et interpeller les auteurs», a tweeté samedi soir Gérald Darmanin.

«Aujourd'hui, le seuil de l'inacceptable a été dépassé (...) Au-delà de l'ignominie d'un tel acte, je veux exprimer mon ras le bol devant ce ramassis de vauriens qui pourrissent la vie de nos quartiers» a de son côté déclaré sur Facebook le maire LR de Reims Arnaud Robinet.

Roselyne Bachelot s'est aussi émue de cette «lâche agression» dans un tweet, faisant part de sa «solidarité» avec le photographe et sa rédaction.

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