«On va vous coupé la tête comme Samuel Paty»: des tags anti-police découverts dans les Yvelines

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Police en France - Sputnik Afrique, 1920, 15.05.2021
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«Objectif tué un policier de Conflans [sic]». «On va vous coupé la tête comme Samuel Paty la BST [sic]». De nouveaux tags menaçants à l’encontre de la police ont été trouvés sur un mur dans les Yvelines. Les incidents qui interviennent alors que les faits de violences envers les fonctionnaires de police se multiplient.

Ces derniers jours, les tags anti-police se multiplient dans l’Hexagone. Cette fois-ci, plusieurs inscriptions ont été découvertes dans la cité de la Noé à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, dans l’après-midi du 14 mai, par une patrouille de la brigade anticriminalité (BAC), rapporte Le Parisien.

Selon le quotidien, les forces de l’ordre ont trouvé, dans un hall d’immeuble de la place du Trident, des tags très hostiles à la police et appelant au meurtre de ses fonctionnaires, comme «Objectif tué un policier de Conflans [sic]» ou «On va vous coupé la tête comme Samuel Paty la BST [sic]».

En outre, d’autres écrits faisaient référence au conflit actuel entre Israël et la Palestine. Ces menaces, écrites au marqueur noir sur un mur carrelé, évoquent à la fois le sort de la Palestine et les récents actes terroristes dont les Yvelines ont été le théâtre, comme ce «Magnanville» écrit en grosses lettres, où en 2016, un couple de policiers avait été égorgé devant leur fils de trois ans par un djihadiste.

«Ce sont des faits malheureusement assez classiques, déplore un agent de police, cité par Le Parisien. On voit des messages comme ceux-là et on entend des menaces un peu partout». Et notamment «lors des gardes à vue», a-t-il souligné en précisant que «les juges ne laissent pas passer».

«Il faudrait qu’il y ait des témoins et qu’ils se manifestent», indique un responsable de la police à propos de l’identification du ou des auteurs des inscriptions.

À son tour, la maire de Chanteloup-les-Vignes Catherine Arenou, contactée par le quotidien, a dénoncé «des faits inacceptables»:

«C’est insupportable. Quand on regarde le graphisme, on s’aperçoit que ce sont sûrement des gamins de 15 ans. Ils l’ont fait dans un hall, c’est peu courageux. J’y vois un lien avec le travail très efficace de la police ces derniers temps. Nous n’avions pas vu de tags depuis quelques mois et ils sont réapparus la semaine dernière, à la faveur d’arrestations dans plusieurs domaines.»

«Le contexte est extrêmement tendu pour nous entre les violences urbaines, les tirs de mortier et les actes terroristes nous visant, a dit au Parisien un policier du département. Nous sommes sur nos gardes. Nous avons des informations selon lesquelles Al-Qaïda* offrirait 60.000 euros pour tout meurtre de policiers. On travaille avec cette menace.»

Les forces de l’ordre ont fait face à plusieurs attaques, dont certaines terroristes, ces dernières années: l’assassinat de deux policiers le 13 juin 2016 à Magnanville, déjà cité, ou encore le meurtre d’une fonctionnaire de police au commissariat de Rambouillet le 23 avril dernier.

Promesse du gouvernement

Le 5 mai, l’agent de police Éric Masson a été tué par balle lors d’une opération antidrogue dans le centre d’Avignon. Deux jours après ce meurtre, Jean Castex a fait part d’une série de mesures visant à mieux protéger les forces de l’ordre. Affirmant que le gouvernement est conscient de «l’impérieuse nécessité de protéger celles et ceux qui nous protègent», le Premier ministre a promis une enveloppe de 10 millions d’euros afin d’améliorer la sécurité des commissariats, ainsi que la généralisation des caméras piétons individuelles prévue pour l’été, «l’adaptation des formations initiale et continue» et «l’amélioration de la réponse pénale» en cas de violences contre les forces de l’ordre.

*Organisation terroriste interdite en Russie.

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