Trois agents de police frappés violemment par un jeune scootériste dans le Haut-Rhin

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Un scooter - Sputnik Afrique, 1920, 24.05.2021
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Multiples fractures, blessure au visage… Trois agents de police ont été frappés par un jeune scootériste durant un simple contrôle routier dans le Haut-Rhin. L’agression, accompagnée d’insultes, a eu lieu après l’immobilisation du deux-roues.

Sur fond de violences contre la police, un nouveau fait divers est venu alimenter la chronique. Lors d’un contrôle routier survenu le 22 mai avenue de la Liberté à Colmar, dans le Haut-Rhin, un adolescent à scooter a violemment agressé trois policiers, rapporte Les Dernières nouvelles d’Alsace.

Selon le quotidien, c’est au moment de l’annonce de l’immobilisation de son deux-roues pour défaut d’assurance que le mineur aurait donné un coup de poing dans la tête du chef de patrouille, avant de porter d’autres coups, dont au moins un avec son casque en frappant ainsi un autre policier au visage.

L’individu s’est rebellé lors de son interpellation, en proférant des insultes et des menaces à l’encontre des forces de l’ordre, précise le média. Son arrestation s’est déroulée sous les yeux de plusieurs adolescentes qu’il connaissait, dont une de 13 ans qui aurait aussi insulté les fonctionnaires. Elle a été conduite au commissariat avant d’être remise en liberté avec une convocation et sera auditionnée pour ces faits d’outrage.

Des renforts des polices municipale et nationale sont arrivés sur place.

Trois policiers touchés

Le média relate que deux agents de 27 et 45 ans ont été évacués en urgence relative par les pompiers à l’hôpital. L’un d’entre eux avait une suspicion de fracture du nez, et l’autre a été blessé sur un côté du visage. Un troisième fonctionnaire de 39 ans aurait un doigt fracturé et s’est présenté au centre hospitalier pour passer des examens.

Les Dernières nouvelles d’Alsace indique que le scootériste a été interpellé et placé en garde à vue pour violences et menaces sur des personnes dépositaires de l’autorité publique, outrages et rébellion.

«Des plaintes seront évidemment déposées», a dit au quotidien Farid Ahmed-Colle, directeur de la sécurité à la ville de Colmar.

Les policiers révoltés

Les agressions contre les forces de l’ordre ne sont pas rares en France, ce qui a provoqué l’organisation le 19 mai d’une manifestation de la police à Paris, rassemblant des milliers de fonctionnaires devant l’Assemblée nationale pour rendre hommage à leurs collègues assassinés en service. Ils se sont réunis pour réclamer aussi une forte réponse pénale contre les agresseurs des forces de l’ordre.

Une «meilleure» protection pour «ceux qui nous protègent»

À son tour, le gouvernement avait promis auparavant de durcir les peines contre les agresseurs de policiers et de gendarmes. Notamment après le meurtre le 5 mai du brigadier Éric Masson lors d’une intervention antidrogue à Avignon, dans le Vaucluse, et de l’agent administrative Stéphanie Monfermé au commissariat de Rambouillet, dans les Yvelines, le 23 avril.

Le 10 mai, Jean Castex a ainsi annoncé, à l’issue d’une entrevue avec les représentants des forces de l’ordre, qu’il prendra «des engagements concrets devant les représentants de nos policiers» pour «mieux protéger ceux qui nous protègent».

La peine de sûreté sera alors portée à 30 ans pour les individus condamnés à de la perpétuité pour un crime commis contre un policier ou un gendarme, et les possibilités de réduction de peine seront strictement limitées.

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