Des noms de policiers et des numéros d’immatriculation affichés sur un mur en Seine-et-Marne

© Photo Pixabay / jlxpUne bombe de peinture
Une bombe de peinture - Sputnik Afrique, 1920, 12.06.2021
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Des tags mentionnant les noms et prénoms de policiers ont été retrouvés en Seine-et-Marne. Ce type d’inscriptions semblent se multiplier depuis quelques semaines.

Alors que les forces de l’ordre clament leur ras-le-bol face aux violences dont elles font l’objet, un nouveau fait divers vient défrayer la chronique, en Seine-et-Marne. Des tags livrant les noms et prénoms de sept policiers ont en effet été découverts derrière un centre commercial à Noisiel, rapporte Le Parisien.

Les numéros de plaque d’immatriculation de neuf véhicules banalisés servant à la surveillance ont également été tagués sur le mur. Des inscriptions symptomatiques d’un climat hostile aux forces de l’ordre, qui finit par affecter les principaux intéressés.

«Une question se pose: pourquoi ce sont les policiers qui doivent fuir plutôt que les délinquants? Il n’est pas rare que certains doivent changer leurs enfants d’école ou même déménager par sécurité», explique ainsi au Parisien Fanny Durieux, secrétaire régionale adjointe du syndicat Alliance Police nationale.

La responsable souligne que des graffitis avaient déjà été dessinés sur le domicile d’un policier de Noisiel. Ces inscriptions interviennent dans un contexte tendu, quelques semaines après l’assassinat d’un jeune homme de 26 ans à Noisiel, criblé de balles par des motards alors qu’il était assis dans un square. Une enquête a été ouverte pour tenter de faire la lumière sur les graffitis.

De plus en plus fréquents

Ce n’est pas la première fois que les noms ou les visages de policiers sont ainsi affichés sur les murs de quartiers sensibles. En avril, des photos d’agents, parfois accompagnés de leurs épouses, avaient ainsi été retrouvées dans plusieurs immeubles de Seine-Saint-Denis.

Le phénomène avait d’ailleurs attiré l’attention du ministre de l’Intérieur, qui l’avait dénoncé devant l’Assemblée nationale, photos à l’appui.

«Dans les halls d’immeubles où l’on fait du deal, on peut mettre des photos de policiers mariés pour leur dire: "Nous savons qui vous êtes, nous connaissons votre famille" […]. Ces comportements de divulgation […] sont une honte pour la République. C’est une honte pour la République de ne pas protéger ses policiers», avait ainsi déclaré Gérald Darmanin devant les députés.

En novembre dernier, la question de la divulgation d’images de policiers avait déjà agité le débat politique. L’article 24 de la loi relative à la sécurité globale, visant à interdire la diffusion de données dans le but de «porter atteinte à l’intégrité physique ou psychique» des agents, avait suscité la polémique.

Sur Franceinfo, le ministre de l’Intérieur avait précisé que les adresses, numéros de téléphone et numéros d’immatriculation d’agents pouvaient circuler sur Internet. Gérald Darmanin avait notamment rappelé que l’auteur de l’attentat de Magnanville en juin 2016 avait réussi à se procurer l’adresse du commandant Jean-Baptiste Salvaing et de sa compagne, avant de les égorger à leur domicile.

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