Un centre de vaccination brûle près de Bayonne, soupçon d’incendie volontaire

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un pompier (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 18.07.2021
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Une enquête pour destruction volontaire a été ouverte après l’incendie, dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 juillet, du centre de vaccination d'Urrugne (Pyrénées-Atlantiques). Plusieurs actes ont été recensés contre des structures de ce genre ou la vaccination en général en France.

Un incendie a touché le centre de vaccination d'Urrugne, dans le pays basque, dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 juillet, relate France Bleu. Les premiers éléments de l’enquête montrent qu’il peut s’agir d’un incendie volontaire, précise le média. Les spécialistes ont apparemment découvert plusieurs départs de feu.

Les pompiers ont été appelés à se rendre sur les lieux à environ 3 heures du matin. Il est indiqué que l’échelle de dégâts n’a pas encore été établie complètement.

«Le parquet a saisi le service de police judiciaire de Bayonne d'une enquête de flagrance pour destruction volontaire par incendie», a écrit le procureur de la République de Bayonne sur son compte Twitter.

D’autres attaques contre la vaccination en France

Il ne s’agit pas d’un cas isolé. La nuit précédente, un centre de vaccination dans l’Isère a été vandalisé. Le mobilier, des seringues et des compresses ont également été endommagés, alors que le bâtiment était redécoré à l’aide d’inscriptions anti-vaccins. Du matériel municipal stocké dans des garages sous le bâtiment a lui-aussi été saccagé, la structure et le parquet gorgés d'eau.

En juin, un autre centre de vaccination, l’un des plus importants des Hautes-Alpes, à Gap, a été  partiellement détruit par les flammes qui en ont sérieusement endommagé les installations. Toutefois, cet acte n’a pas mis sur pause la campagne de vaccination; le maire et l’hôpital s’étant alors mobilisés pour continuer à prendre soin dela population.

Lors d’un rassemblement anti-vaccin le 3 juillet, un faux pompier a été pendu à Nancy. Cette mise en scène était légendée de l’inscription «le Sdis m’a tué». Le maire PS de la ville, Mathieu Klein, a promis de saisir la justice suite à cet acte. Réagissant sur Twitter, il a qualifié d’«intolérable» cette mise en scène, véritable «attaque sur la voie publique».

Les marches anti-vaccin en France

Après les annonces d’Emmanuel Macron sur l’élargissement du pass sanitaire et la campagne vaccinale, les opposants à cette stratégie dénoncent une violation de leurs droits.

Une quinzaine de personnes ont envahi le 15 juillet la permanence du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, à Châteaulin (Finistère). Ils se sont enfuis à l’approche de gendarmes.

De nombreuses manifestations contre le pass sanitaire se sont déroulées le 14 juillet dans diverses villes, dont Paris, Lyon, Nantes et Caen, réunissant près de 19.000 personnes, selon les autorités. Ils étaient près de 114.000 personnes à manifester à travers la France le 17 juillet, selon le ministère de l’Intérieur.

Certains hommes politiques ont démontré leur soutien au mouvement. Notamment, à Lille, François Asselineau qui a ainsi été vu au sein d’un cortège. Florian Philippot a également appelé à protester à Paris contre le «pass de la honte», ajoutant qu’il manifesterait du côté du Palais Royal. Le député Nicolas Dupont-Aignan s’est pour sa part dit prêt à «résister de toutes ses forces» au pass sanitaire, à l’Assemblée comme dans la rue, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

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