La porte-parole a fait remarquer qu'en dépit des efforts des terroristes pour semer la panique et terroriser la population, leur objectif n'avait pas été atteint et que les Parisiens manifestaient, sans tomber dans la haine et le rancœur, "un grand sentiment de solidarité" dans l'adversité.
"Plusieurs personnes ont spontanément accueilli chez eux tous les gens qui étaient en détresse dans les rues. […]. Je pense qu'on fait face à des barbares. Evidemment, il faut aussi avoir peur pour être vigilant, mais je retiens de ce qui s'est passé qu'il n'y a pas de haine qui s'est exprimée. Il y a, au contraire, une grande solidarité entre les gens et beaucoup de dignité […]", a-t-elle relevé.
"Je ne sais pas si la politique migratoire est au cœur de la question des attentats de Paris, rien ne dit que ce sont des migrants qui ont fait ça, les informations qu'on a ne permettent pas de dire ça, donc, pour l'instant, cette question-là n'est pas au cœur du débat", a souligné la porte-parole.
Et d'ajouter: "La question, c'est vraiment comment on assure la sécurité des gens qui vivent en France. Il y a un état d'urgence, ce qui est exceptionnel, puisque depuis la guerre d'Algérie, on n'en a jamais vu […]. Pour l'instant, il n'y a pas de stigmatisations, il n'y a pas de raison d'en faire à ce stade".
Six attaques simultanées ont frappé la capitale française dans la soirée du vendredi 13 novembre, faisant selon un dernier bilan 129 morts et plus de 350 blessés. Une centaine de personnes hospitalisées sont toujours dans un état critique.