Un euro d’amende pour un selfie "volé" à Jean-Marie Le Pen

© AFP 2023Jean-Marie Le Pen
Jean-Marie Le Pen - Sputnik Afrique
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La justice a ordonné mercredi au danseur Brahim Zaibat de retirer un "selfie", publié à la veille du second tour des régionales, sur lequel on voyait Jean-Marie Le Pen piquant une petite sieste dans un avion, et l'a condamné à lui verser un euro.

Le 12 décembre, Zaibat avait publié sur les réseaux sociaux une photo le montrant avec le cofondateur du Front national endormi dans un avion accompagnée du commentaire: "Mettez les KO demain en allant tous voter. Pour préserver notre France fraternelle!!!"

Jean-Marie Le Pen avait alors saisi la justice pour atteinte à la vie privée et au droit à l'image, demandant, outre le retrait du cliché, pris deux années auparavant, la somme de 50.000 euros.

​Ce "selfie" a été réalisé par Brahim Zaibat alors qu'il se trouvait juste derrière M. Le Pen sur un vol Paris-Nice, le surprenant en pleine sieste "la tête renversée en arrière sur l'appuie-tête de son fauteuil et la bouche entrouverte, M. Zaibat apparaissant quant à lui sur la partie gauche du cliché, la mine ostensiblement réjouie par la scène qu'il photographie", décrit le tribunal de grande instance de Paris.

"S'il présente un caractère humoristique et a été utilisé par le demandeur pour faire passer un message politique", "ce cliché n'en constitue pas moins une atteinte au droit exclusif dont M. Le Pen dispose sur son image", a tranché le tribunal, rapporte l` AFP.

Jean-Marie Le Pen. Image d'illustration - Sputnik Afrique
Un selfie qui ne fait pas rire le Front national
Pour la juge, il a été "réalisé et diffusé sans son autorisation et sans être justifié par le sujet d'actualité politique en cause avec lequel il ne se rattache que de manière artificielle".

Relevant toutefois que le cliché, qui surprend M. Le Pen "dans un moment d'intimité", n'est "ni dégradant ni malveillant", contrairement à ce que soutient M. Le Pen, le tribunal lui a alloué un euro de provision.

Il a en outre ordonné à M. Zaibat de supprimer la photo dans les 48 heures, sous astreinte de 1.000 euros par jour de retard, lui interdit de le publier à nouveau, sous astreinte de 1.000 euros par infraction constatée. Il devra aussi lui verser 3.000 euros pour les frais de justice.

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