Le 12 décembre, Zaibat avait publié sur les réseaux sociaux une photo le montrant avec le cofondateur du Front national endormi dans un avion accompagnée du commentaire: "Mettez les KO demain en allant tous voter. Pour préserver notre France fraternelle!!!"
Jean-Marie Le Pen avait alors saisi la justice pour atteinte à la vie privée et au droit à l'image, demandant, outre le retrait du cliché, pris deux années auparavant, la somme de 50.000 euros.
Mettez les KO demain en allant tous voter. Pour préserver notre France fraternelle!!! #jadoreça pic.twitter.com/Lxa3vfHuom
— brahim zaibat (@BZaibat) 12 декабря 2015
Ce "selfie" a été réalisé par Brahim Zaibat alors qu'il se trouvait juste derrière M. Le Pen sur un vol Paris-Nice, le surprenant en pleine sieste "la tête renversée en arrière sur l'appuie-tête de son fauteuil et la bouche entrouverte, M. Zaibat apparaissant quant à lui sur la partie gauche du cliché, la mine ostensiblement réjouie par la scène qu'il photographie", décrit le tribunal de grande instance de Paris.
"S'il présente un caractère humoristique et a été utilisé par le demandeur pour faire passer un message politique", "ce cliché n'en constitue pas moins une atteinte au droit exclusif dont M. Le Pen dispose sur son image", a tranché le tribunal, rapporte l` AFP.
Relevant toutefois que le cliché, qui surprend M. Le Pen "dans un moment d'intimité", n'est "ni dégradant ni malveillant", contrairement à ce que soutient M. Le Pen, le tribunal lui a alloué un euro de provision.
Il a en outre ordonné à M. Zaibat de supprimer la photo dans les 48 heures, sous astreinte de 1.000 euros par jour de retard, lui interdit de le publier à nouveau, sous astreinte de 1.000 euros par infraction constatée. Il devra aussi lui verser 3.000 euros pour les frais de justice.